Best Buy et Barnes & Noble : même combat, même prédateur

Publié le 08/08/2012 à 15:37, mis à jour le 08/08/2012 à 16:10

Best Buy et Barnes & Noble : même combat, même prédateur

Publié le 08/08/2012 à 15:37, mis à jour le 08/08/2012 à 16:10

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. En proposant de faire l'acquisition de Best Buy, son fondateur Richard Schulze croit être en mesure de relever l’immense défi auquel doit faire face le géant du détail : la concurrence d’Amazon. Les investisseurs, quant à eux, n’y croient pas trop, si on en juge par la différence entre la prime associée à l'offre d'achat de Schulze (47 %) et la hausse du titre (13%). Dans les faits, la concrétisation de cette transaction serait étonnante et la revitalisation de Best Buy le serait encore plus.

Comme Barnes & Noble, Best Buy est une grande chaîne dont la gamme de produits est offerte à moindres coûts par Amazon. En effet, une étude comparative de Barclays basée sur 100 produits a révélé que 54 % d’entre eux étaient moins chers sur Amazon que chez Best Buy.

Ainsi, de la même manière que les consommateurs vont bouquiner chez Barnes & Noble avant de commander les livres de leur choix sur Amazon, ils se vont essayer leur prochain ordinateur chez Best-Buy avant de l’acheter en ligne... sur le site Internet du même concurrent.

De manière à relever le défi posé par Amazon, Barnes & Noble tente tant bien que mal de concurrencer Amazon sur son propre terrain, avec son offre de livres numériques et sa propre gamme de lecteurs, les Nook. Ces derniers connaissent un certain succès aux États-Unis, si bien que la division qui chapeaute les activités liées aux Nook a été valorisée à 1,7 milliard par un investissement de Microsoft. La totalité de l’entreprise est quant à elle valorisée à 850 millions de dollars. En d’autres mots, les investisseurs accordent une valeur négative aux librairies de l’entreprise. Qui plus est, la division responsable des Nook est déficitaire en raison des investissements qu’elle nécessite.

Le seul espoir de Best Buy n’est pas de lancer un lecteur numérique, mais de concurrencer le site Internet d’Amazon lui-même. Déjà, l’entreprise s’efforce de diminuer les délais de livraison et d’augmenter sa gamme de produits de manière à devenir un détaillant en ligne généraliste. 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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