Échange rapide de regards avec Charles DesGroseilliers, notre directeur artistique présent lors de la rencontre. Inutile de se parler. Nous savions tous les deux que nous avions droit à une rencontre pas comme les autres.
C'est après cette longue présentation, le genre de présentation pendant laquelle tu ne regardes pas l'heure, que Constantin commence à déballer ses boîtes pour nous présenter ses oeuvres. Quelques dessins dans un premier temps. Que nous jugeons déjà très réussis. Puis quelques oeuvres en trois dimensions très intéressantes, provenant de son fameux sac poubelle. Enfin, l'artiste - qui sait déjà qu'il a gardé le meilleur pour la fin - exhibe un petit tube. Réflexe, on s'approche, curieux. C'est là qu'il sort ce fameux petit crayon, celui que vous voyez ici. Ce petit crayon bien enfoncé dans une cartouche d'arme à feu avec une pointe si fragile et si bien aiguisée à la fois. Un crayon, petit, mais sûr de lui. Tout était là. La combinaison exprimait parfaitement notre message. Le contenu, l'arme des médias. Inutile d'aller plus loin. Mon choix était fait.