Ce qui est à Québec
Pendant ce temps, les calculs démontrent que les finances des provinces se détérioreront nettement dans les années à venir si elles maintiennent leur système de santé à flot. À titre d'exemple, le ratio de la dette nette/PIB des provinces, qui se trouve actuellement autour de 20%, aura explosé à plus de 100% en 2050.
De l'avis du directeur parlementaire, la structure financière actuelle des provinces est tout simplement non viable dans le temps.
L'espace de manœuvre du Québec est particulièrement restreint, alors qu'à 49%, le ratio de sa dette nette/PIB est le plus élevé au pays et continue d'aller croissant.
Le gouvernement Charest prévoyait que le ratio continuerait de grimper jusqu'en 2013-2014, mais commencerait après coup à reculer, principalement grâce à la hausse des tarifs de l'électricité patrimoniale.
Sur trois ans, ces hausses devaient rapporter près de 1 G$, mais le Parti québécois a promis de ne pas les appliquer et n'a pas encore indiqué comment il comblerait l'écart. Si ce n'est avec les 388 M$ supplémentaires prévus à son controversé projet de redevances minières.
Il se pourrait bien qu'on parvienne à atteindre le ratio en ralentissant les investissements dans les infrastructures, mais on comprend bien que le gouvernement du Québec n'a pas les moyens de rater ses cibles budgétaires et d'ajouter de la dette inattendue.
Ce serait envoyer un bien mauvais message aux agences de notation et s'exposer à des mauvaises surprises.
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