Surveillez le débat
Il risque maintenant de s’engager un très chaud débat entre les bulls et les bears sur la direction que prendront les bourses dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Les optimistes ne manqueront pas de souligner que les bénéfices des sociétés ont explosé ces derniers mois et que nombre d’entre elles ont aujourd’hui des capacités financières propices à l’investissement.
Pour déclencher ces investissements, il faut cependant que ces entreprises puissent percevoir une croissance de marché et une nécessité d’augmenter les capacités de production pour répondre à la demande. Un scénario difficile à entrevoir dans le contexte d'une économie actuellement en bonne partie artificiellement maintenue, rétorqueront les pessimistes. D’autant que la décote de Standard & Poor’s viendra forcer le gouvernement américain à restreindre ses dépenses dans les prochains mois.
Que penser de tout cela?
Depuis quelques années déjà les autorités monétaires et politiques de la planète étirent l'élastique afin d'éviter à leurs PIB de connaître les reculs cycliques qui font partie de l'évolution normale d'une économie.
Il y eut d'abord ce cycle d'investissements en infrastructures de télécommunications qui fit naître la bulle Internet à la fin des années 1990. Plutôt que d'encaisser le choc, on se lança dans une série de baisses de taux d'intérêt qui stimulèrent l'emprunt, la construction et l'immobilier. À un point tel que tout s'effondra en 2008. Pour amortir le choc et tout relancer, on fit alors appel aux pouvoirs publics qui décidèrent d'emprunter massivement et d'injecter de nouvelles sommes dans l'économie.
Nous approchons malheureusement de la fin des capacités d'emprunt. Les états devront bientôt collectivement retirer des dépenses de l'économie et on ne voit pas trop quel stimulus peut prendre le relais.
De combien les bourses peuvent-elles tomber?