C’est la question qui se pose.
L’intention de Couche-Tard n’est pas facile à décrypter.
Est-elle maintenant prête à accepter la présence d’un syndicat dans certains établissements, mais en train de clairement indiquer qu’il n’y a pratiquement pas d’espace de négociation pour de futures conventions?
Tente-t-elle plutôt de préserver son image de marque au Québec (un bon citoyen corporatif ne s’expose pas à une violation potentielle des lois) tout en souhaitant que le geste fera peur aux autres et qu’ultimement tout le monde retraitera? Après tout, Walmart vient de réussir à désyndicaliser son établissement de Saint-Hyacinthe.
Par feeling, on tablerait davantage sur la deuxième hypothèse, mais pas nécessairement sur ses chances de succès.
La CSN apparaît vraiment déterminée sur ce combat. Contrairement à un Walmart où il faut convaincre pas mal de monde, il est en outre plus facile de prendre le contrôle de petites unités décentralisées, particulièrement lorsque leur main-d’œuvre est majoritairement constituée de jeunes. C’est un moment de la vie où on est en effet généralement réceptif au discours syndical. Même Pierre Karl Péladeau lorsqu’il était en âge d’occuper dans un Couche-Tard, avait une pensée assez rapprochée de celle des « camarades ».
Bref, on voit mal comment Couche-Tard ne devra pas frapper plus fort. Et annoncer d’autres fermetures.
Couche-Tard est-elle à risque si elle frappe plus fort?