Le krach boursier en Chine risque de ralentir les réformes

Publié le 10/07/2015 à 18:34

Le krach boursier en Chine risque de ralentir les réformes

Publié le 10/07/2015 à 18:34

Bien que la Chine n'ait pas un régime démocratique, la grande majorité des Chinois tolèrent cette situation, car le parti communiste a permis au pays de se développer et de s'enrichir, même si beaucoup reste à faire.

Les Chinois acceptent ce régime tant et aussi longtemps que le parti communiste livre la marchandise, c'est-à-dire la prospérité économique.

Pour sa part, le gouvernement craint plus que tout le déclenchement d'un «printemps chinois», soit un soulèvement populaire comme ceux qui ont ébranlé plusieurs pays arabes, dont la Tunisie et l'Égypte.

C'est pourquoi le contrôle de l'économie chinoise - ou l'apparence de contrôle - est si important pour le parti communiste.

Or, le gouvernement chinois a été pris par surpris par le krach de la Bourse chinoise. L'image de quasi-invulnérabilité et de contrôle des autorités en a pris pour son rhume.

Le krach a aussi fait perdre beaucoup d'argent à des millions de petits investisseurs chinois (le pays en compterait environ 90 millions), ce qui pourrait exposer le parti communiste à la colère de plusieurs d'entre eux, prévient le quotidien français Le Monde.

«À force de faire croire à sa toute-puissance, le parti communiste pourrait bien avoir à payer les pots cassés en termes de crédibilité.»

Entre la stabilité du pays et la libéralisation des marchés financiers de la Chine, le choix du gouvernement ne devrait pas être difficile à faire, soulignent certains analystes.

Ce sera la stabilité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À propos de ce blogue

Dans son analyse Zoom sur le monde, François Normand traite des enjeux géopolitiques qui sont trop souvent sous-estimés par les investisseurs et les exportateurs. Journaliste au journal Les Affaires depuis 2000 (il était au Devoir auparavant), François est spécialisé en commerce international, en entrepreneuriat, en énergie & ressources naturelles, de même qu'en analyse géopolitique. François est historien de formation, en plus de détenir un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il a réussi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada (CCVM) de l’Institut canadien des valeurs mobilières et il a fait des études de 2e cycle en gestion des risques financiers à l’Université de Sherbrooke durant 15 mois. Il détient aussi un MBA de l'Université de Sherbrooke. François a réalisé plusieurs stages de formation à l’étranger: à l’École supérieure de journalisme de Lille, en France (1996); auprès des institutions de l'Union européenne, à Bruxelles (2002); auprès des institutions de Hong Kong (2008); participation à l'International Visitor Leadership Program du State Department, aux États-Unis (2009). En 2007, il a remporté le 2e prix d'excellence Caisse de dépôt et placement du Québec - Merrill Lynch en journalisme économique et financier pour sa série « Exporter aux États-Unis ». En 2020, il a été finaliste au prix Judith-Jasmin (catégorie opinion) pour son analyse « Voulons-nous vraiment vivre dans ce monde? ».

François Normand