Pour faire mentir l’adage « Un malheur n’arrive jamais seul »


Édition de Octobre 2015

Pour faire mentir l’adage « Un malheur n’arrive jamais seul »


Édition de Octobre 2015

Ceux qui ont lu leur contrat d’assurance habitation, levez la main? Bravo! Maintenant, qui peut jurer qu’il comprend tout ce qui s’y trouve? Moins impressionnant…

Il y aura toujours des gens qui s’empresseront de ranger ce contrat dans un classeur sans le lire. Et souvent, les autres qui osent y jeter un coup d’œil ne comprennent pas tout ce qu’il implique. On ne se racontera pas d’histoires, l’achat d’une couverture d’assurance pour sa maison, on sait tous que c’est important, mais ce n’est pas le genre de tâche dans laquelle on s’investit avec la rigueur idoine.

On appelle souvent le premier courtier venu ou on magasine des prix sur Internet. On évalue ses biens de manière approximative, on ignore les exclusions, on ne comprend pas les avenants (c’est quoi un avenant, au fait ?), puis voilà! On est prêt à affronter les intempéries…

Il est fort probable que cet empressement soit sans incidence, puisque les risques de subir un sinistre sont minces (à défaut de quoi ces risques ne seraient pas assurables, ou pas à un coût raisonnable). Mais quand ça arrive, alors qu’on n’a pas tout compris dans son contrat, on est prompt à blâ- mer la compagnie d’assurance si la réclamation tarde à être réglée.

C’est vrai que la compagnie peut se montrer parfois tatillonne, qu’elle abuse souvent du jargon dans ses contrats ; il y a bien des raisons de la haïr quand elle nous laisse en plan après un incendie ou une inondation. Sans hésiter, on la traitera de sans-cœur si elle ne nous prête pas assistance dans un moment difficile.

Il est bon de rappeler que les assureurs ne sont pas des organismes humanitaires. Ils protègent des biens définis contre des risques définis dans des conditions définies, le tout contre une prime établie en fonction de ces trois éléments. Dès qu’un des paramètres est modifié, on peut compter sur l’assureur pour se défiler en rappelant les termes du contrat. Il arrive qu’il puisse faire une interprétation abusivement restrictive.

Mais dans la majorité des cas, les différends entre les compagnies d’assurance et les consommateurs découlent d’une méconnaissance de la part de ces derniers du contrat qu’ils ont signé. Selon l’adage, un malheur n’arrive jamais seul. Il y a pourtant des situations où l’on peut l’éviter. Notre dossier sur les pièges de l’assurance de dommages fournit de nombreux exemples. +

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.