Paul Steep, de Banque Scotia, s’attend à une hausse de 7% des revenus et à un bond de 41,7% du bénéfice de Constellation à 4,35$ par action, au deuxième trimestre qui sera dévoilé le 29 juillet. La marge nette élevée prévue de 20,6% témoigne de la rentabilité de son mode de fonctionnement, qui lui procure aussi d’importants flux de trésorerie récurrents.
M. Steep prévoit d’ailleurs que ses flux grimperont de 92% à 75M$US au deuxième trimestre.
«Nous croyons que la société continuera d’augmenter le capital qu'ele déploie et le nombre d’acquisitions de taille moyenne qu’elle réalise, dans un environnement toujours aussi propice à la consolidation de plus petits acteurs de l’industrie du logiciel», écrit M. Steep, dans un rapport.
Le modèle financier de M. Moschopoulos table sur des acquisitions de 200M$US en 2015 et de 300M$US en 2016, après que le président ait indiqué avoir davantage confiance qu'avant dans sa capacité à rivaliser les fonds privés pour conclure des acquisitions.
La société s'y prépare d'ailleurs en émettant à ses actionnaires des droits leur permettant d'acheter une débenture. Si tous les droits sont exercés d'ici septembre, Constellation récoltera 230M$, précise M. Langevin.
Le président réduit la cadence et renonce à son salaire
M. Leonard,a récemment indiqué qu’il diminue sa cadence de travail, qui s’est souvent prolongée la nuit et les week-ends, depuis 20 ans. Le pdg de 59 ans renonce désormais aussi à toute rémunération.
«Ma rémunération en tant que président provient désormais entièrement de mes actions (6,8%) de Constellation. En substance, je suis votre partenaire et pas votre employé. Ce nouveau rôle me plaît beaucoup plus», a écrit M. Leonard, dans la lettre aux actionnaires.
La structure décentralisée de la société, qui est gérée comme une société de portefeuille, devrait faire en sorte que la société puisse soutenir l’excellence de sa gestion, croit M. Moschopoulos.
Constellation laisse toute la latitude voulue à ses 200 unités d’affaires, tout en leur inculquant ses meilleures pratiques de gestion et de répartition de capital, grâce au «benchmarking».
Après son achat par Constellation en 2013, le dirigeant de Total Specific Solutions a réduit ses effectifs de 12% et a fait grimpé ses marges, donne en exemple M. Moschopoulos.
M. Langevin s’est aussi dit rassuré par la profondeur de gestion des autres cadres rencontrés à la dernière assemblée annuelle, en avril. « Ce n’est pas la compagnie d’un seul homme», dit-il.