Trimestre à la hauteur pour Berkshire Hathaway

Publié le 10/11/2014 à 10:32

Trimestre à la hauteur pour Berkshire Hathaway

Publié le 10/11/2014 à 10:32

D’abord, dans ses documents déposés à la SEC (Commission des valeurs mobilières des États-Unis), M. Buffett mentionne qu’il veut conserver en tout temps un «coussin» d'au moins 20G$US en encaisse en gage de solidité financière. Vous ne devez jamais oublier que le cœur des activités de Berkshire c’est l’assurance et pour un assureur, la capacité de payer des réclamations, peu importe le contexte économique, est un avantage compétitif important.

Ceci dit, il est certain que Warren Buffett préfèrerait investir une bonne partie de son encaisse, son premier choix étant l’achat de 100% de sociétés ouvertes ou privées et son deuxième choix étant d’ajouter à son portefeuille d’actions.

S’il ne le fait pas, c’est qu’il ne voit pas d’occasions dans le type de placements qu’il connaît et qui doivent nécessairement être de très grandes sociétés. Pour qu’un investissement de Berkshire, qui a une valeur boursière de plus de 300G$US, ait un impact significatif, il faut qu’il soit de plusieurs milliards!

Enfin, Bloomberg publie ce matin un texte qui laisse entendre que M. Buffett aurait fait un coup fumant en prenant le contrôle du chemin de fer BNSF en 2009. L’investisseur avait lui-même souligné qu’il payait cher pour Burlington Northern (en fait, il a mentionné que ce n’était pas une aubaine). Et il avait raison.

Il a payé quelque chose comme 20 fois les bénéfices, ce qui était pour lui élevé.

Curieusement, à l’époque, plusieurs avaient justement critiqué Warren Buffett, soulignant le prix élevé de l’acquisition (26,5G$US).

Aujourd’hui, presque cinq années plus tard, les revenus de BNSF ont augmenté de 57%, ses bénéfices ont doublé et la société a déjà versé plus de 15G$US en dividendes à son propriétaire Berkshire Hathaway. Il n’en faut pas plus pour qu’on accuse M. Buffett d’avoir «volé» la société!

C’est de l’expérience de tous les investisseurs de faire des placements heureux où tout se déroule mieux que prévu. Ce fut le cas pour BNSF qui profite entre autre du boom pétrolier américain dont personne ne se doutait en 2009. Pas même M. Buffett. En d’autres termes, il a été chanceux.

Bernard Mooney

 

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