[Photo : Bloomberg]
Blogue. Warren Buffett a le don de surprendre. Ce matin, sur les ondes de la chaîne financière CNBC, il a divulgué un placement de plus de 10 milliards de dollars (G$) US dans IBM.
C’est surprenant à plus d’un niveau, selon moi.
D’abord, il est inusité de voir le grand investisseur parler librement d’un placement qu’il a fait. M. Buffett a expliqué qu’il en parle parce qu’il n’a plus l’intention d’en racheter (il a acheté 64 millions d’actions à un prix moyen de 170$ US, soit 5,5% de la compagnie).
Ce qui me surprend davantage c’est qu’il mette autant d’argent dans une société technologique, secteur qu’il a toujours évité.
Le président de Berkshire Hathaway a toutefois bien expliqué son geste. Il a mentionné qu’il n’a pas parlé à la compagnie, ni à son dirigeant Sam Palmisano. «IBM a fait un travail incroyable en exécutant sa stratégie à long terme, a d’excellentes perspectives et respecte ses actionnaires en étant honnêtes avec eux et en rachetant beaucoup d’actions», a-t-il souligné.
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Ce qui lui a sauté aux yeux, en lisant le rapport annuel d’IBM de 2010, c’est comment la société trouve de nouveaux clients et comment elle les conserve. «IBM aide les départements de technologie à faire leur travail. Or, si les grandes compagnies ne changent pas facilement de vérificateurs, c’est la même chose avec leur support informatique. Il y a donc beaucoup de continuité.»
Warren Buffett décrit ainsi un des avantages compétitifs clés d’IBM, qui la différencie de la plupart des sociétés technologiques. Le géant est donc beaucoup moins soumis aux aléas des changements technologiques rapides, une des craintes reliées à ce secteur.
IBM a la taille (valeur boursière de plus de 200G$ US), la solidité en termes d’avantages compétitifs, gère intelligement son capital et de bonnes perspectives de croissance, du moins selon M. Buffett. Et il a payé environ 11,3 fois les profits de 2012 pour ce titre.
Je comprends mieux maintenant...
Bernard Mooney
