Blogue. Ce matin, Watson Pharmaceuticals a annoncé l’acquisition de la société privée grecque Specifar Pharmaceuticals pour 562 millions de dollars US comptant. Selon la direction de Watson, la transaction ajoutera à ses profits dès cette année.

Hier, c’est Valeant Pharmaceuticals l’ancienne Biovail, qui a annoncé l’achat de AB Sanitas, une pharmaceutique de Lituanie, pour 442 M$ US comptant. La direction de Valeant s’attend à ce que la transaction ajoute à ses bénéfices nets par action dès sa conclusion, prévue pour le quatrième trimestre.

C’est la troisième acquisition d’importance pour Valeant cette année, qui est dirigée par Michael Pearson dont la réputation grandit rapidement.

Il y a un mouvement important de consolidation dans l’industrie pharmaceutique, qui ne touche pas seulement les grandes entreprises.

Watson devrait réaliser des revenus de quatre milliards de dollars (G$) US cette année et Valeant environ 2,4 G$ US. On peut les classer dans la catégorie des sociétés de taille moyenne.

Plusieurs facteurs expliquent cette consolidation. Tout d’abord, dans son ensemble, ce secteur n’a rien fait depuis 10 ans en Bourse.

Outre des exceptions comme la société israélienne Teva qui domine le secteur des médicaments génériques, la plupart des titres ont déçu leurs actionnaires, autant sur le plan boursier que du côté de la performance économique.

Par conséquent, de nombreuses entreprises pharmaceutiques sont maintenant à remettre en cause leur modèle d’affaires et sont ouvertes à vendre des activités qui ne cadrent plus. Quand ce n’est pas la vente de l’entreprise au complet !

Si vous ajoutez à cela le fait que le capital coule à flot (avec des taux d’intérêt très bas et un marché boursier en hausse), vous avez un contexte propice aux nombreuses transactions.

Les grandes gagnantes seront celles qui réussiront à acheter avec discipline et à intégrer avec doigté sans abuser de la dette.

C’est un secteur à surveiller de très près.

Bernard Mooney