Bourse: la Fed freine New York et Toronto

Publié le 29/10/2014 à 16:56

Bourse: la Fed freine New York et Toronto

Publié le 29/10/2014 à 16:56

Par La Presse Canadienne

Sans jeter une douche froide sur les marchés, la Fed ralentit les ardeurs des investisseurs.

Wall Street a fini en légère baisse mercredi, accueillant sans paniquer l'annonce de la fin de l'aide monétaire exceptionnelle de la Réserve fédérale à l'économie américaine et le ton plus ferme que prévu de son communiqué.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 0,18%, ou 31,44 points, à 16.974,31 points, et le Nasdaq 0,33%, ou 15,07 points, à 4.549,23 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,14%, soit 2,75 points, à 1.982,30 points.

À Toronto, l’indice S&P/TSX a perdu 96,68 points (-0,66%) pour terminer la séance à 14 527 points. L’annonce de la Fed a eu un impact plus significatif sur les titres aurifères, ce qui s’est répercuté sur principal l’indice de la Bourse canadienne.

"La Fed a réussi à surprendre", ce qu'elle "n'a plus fait depuis longtemps", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

En effet, si, comme attendu, la Fed a mis un terme à son programme exceptionnel de rachats d'actifs et a maintenu inchangés ses taux directeurs, proches de zéro, "le ton de son communiqué est apparu plus ferme qu'attendu", a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Element nouveau dans son discours, la banque centrale ne qualifie plus d'"importante" la sous-utilisation des ressources du marché de l'emploi, mais note que celle-ci "diminue progressivement", faisant référence notamment aux nombreux emplois à temps partiel.

Et si la Fed a promis une nouvelle fois de laisser ses taux inchangés pendant "une période de temps considérable", elle a ajouté que si les progrès de l'inflation et de l'emploi s'accéléraient, une première hausse des taux "pourrait intervenir plus tôt" que prévu.

Or la politique dite de "l'argent facile" a largement contribué à l'essor du marché ces dernières années et tout signe annonçant sa fin anticipée était jusque-là particulièrement craint.

"Mais les marchés le prennent très bien", et "c'est aussi ça, la surprise", a estimé M. Volokhine.

Les réactions ont été plus marquées sur le marché des changes, avec l'envolée du dollar, face à l'euro notamment, et le marché obligataire, avec une hausse des taux à 10 ans.

Pour le gérant de portefeuilles, la relative apathie de la place new-yorkaise montre que "la Fed se positionne" petit à petit vers une normalisation de la politique monétaire américaine, mais qu'aucune décision n'est encore prise.

Pour preuve, la fameuse formule de la "période de temps considérable" avant une hausse des taux a été conservée.

Au final, la Fed "laisse planer le doute" et montre que "son action reste contingente à l'évolution économique" dont les signaux ne sont pas tous encore revenus dans le vert, même aux Etats-Unis, a souligné M. Volokhine.

Le marché obligataire a réagi de manière mitigée: Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,323% contre 2,284% mardi soir, mais celui des bons à 30 ans a reculé à 3,048% contre 3,057% à la précédente clôture.

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