Mooney: La Baie, il faut la foi pour acheter

Publié le 19/11/2012 à 23:52, mis à jour le 20/11/2012 à 06:43

Mooney: La Baie, il faut la foi pour acheter

Publié le 19/11/2012 à 23:52, mis à jour le 20/11/2012 à 06:43

Photo: Bloomberg

BLOGUE. Les preneurs fermes et la Compagnie de la Baie d’Hudson ont annoncé lundi qu’ils abaissaient le prix auquel ils offrent leurs actions (La Baie solde ses actions) dans le cadre du premier appel public à l’épargne du grand détaillant canadien. Ce qui m’a poussé à jeter un coup d’oeil au prospectus.

La société exploite deux principales enseignes, soit 91 magasins La Baie et 48 Lord & Taylor. Elle a aussi 69 Déco Découverte (Home Outfitters). Les magasins La Baie sont bien connus tandis que Lord & Taylor est une chaîne située dans le nord-est de États-Unis centrée sur la mode. Les Déco Découverte sont des magasins à grande surface offrant des produits de cuisine et de décoration.

Au premier coup d’oeil, la performance récente de La Baie semble impressionnante. La nouvelle direction a nettement amélioré la rentabilité tout en soutenant une croissance des ventes comparables relativement élevée.

Par exemple, en 2011, les magasins La Baie ont réalisé une croissance des ventes comparables de 6,8% (comparaison excluant les ventes liées au Jeux Olympiques de Vancouver) et de 5,3% pendant le premier semestre de 2012. Lord & Taylor a accru ses ventes de 7,1% en 2011 et de 4,3% jusqu’ici cette année.

C’est élevé dans un contexte économique assez difficile.

De plus, la direction a transformé une perte avant impôts de 192M$ en 2009 en un bénéfice avant impôts de 53,5M$ l’an dernier. Toutefois, avec des revenus de 3,8 milliards de dollars en 2011, les marges bénéficiaires demeurent minces à 1,4%.

La Baie d’Hudson a décidé d’abandonner des activités non centrales, dont celles de Zellers (la plupart de ces magasins auront fermé d’ici mars 2013), ce qui est une initiative intelligente dans le contexte ultra compétitif de ce segment. Cela lui a permis de réduire sensiblement ses dépenses, tendance qui devrait se poursuivre au moins jusqu’au début 2014.

Difficile de voir le potentiel de croissance

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