D'autres questions et réponses...

Publié le 23/04/2010 à 13:11

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Publié le 23/04/2010 à 13:11

Voici d’autres questions/réponses…

PLUS : LES RÉPONSES DE CE MATIN

Q : Est-ce que le principe du «buy and hold» est encore une bonne idée en cette période d'instabilité internationale (Grèce, etc.). Il me semble que voilà 30 ou 40 ans, le «buy and hold» était de mise, mais est-ce encore le cas?

R : J’ai déjà écrit sur ce thème populaire. La meilleure façon de répondre à votre question, c’est en vous disant ça dépend quelle compagnie vous achetez et conservez. Si, par «buy and hold», vous avez en tête des sociétés comme Nortel Networks, ce n’est pas une bonne idée. Par contre, si par «buy and hold», vous pensez à Groupe BMTC, alors là c’est une bonne idée.

Il est normal, submergés que nous sommes par les manchettes négatives, de voir le présent avec précarité et le passé avec mélancolie et de se dire, « comme c’était facile dans les années 1960….je n’aurais eu qu’à acheter Johnson & Johnson et le conserver et je serais bien riche aujourd’hui ».

Eh bien, durant les années 1960, je suis convaincu que plusieurs voyaient les mouvements sociaux comme des signes que le «buy and hold», c’était fini ! De plus, il y avait de nombreux compétiteurs semblables à Johnson & Johnson qui vous auraient probablement séduits.

Il est également faux de croire que le panorama économique il y a 30 ans était stable, tranquille. L’économie a toujours été en mouvement, en transformation (la géopolitique aussi). C’est la règle première du capitalisme (ce qui a ses bons et ses mauvais côtés).

Je vous avouerai qu’il y a peut-être un bon débat à savoir si le rythme des transformations économiques est plus élevé actuellement qu’il y a 40 ans. C’est possible, mais si c’est le cas, c’est une question de degré.

De toute façon, le travail d’un investisseur sérieux est de se bâtir un portefeuille de titres solides avec des avantages compétitifs monstres pour qu’ils puissent survivre ces transformations, voire en profiter. Et de les suivre attentivement pour s’assurer qu’ils ne succombent pas aux aléas économiques.

Enfin, quant à l’idée d’acheter le marché dans son ensemble et de le conserver pendant 10 ans, votre rendement dépendra beaucoup de l’évaluation du marché au moment de votre achat.

Q : Le président du conseil d’une société vend la moitié de ses actions (comme dans First Solar). Devrons-nous vendre aussi ?

R : Non, ce n’est pas nécessairement une bonne idée.

Je sais que les médias font souvent de grandes histoires avec les ventes de dirigeants d’entreprises. Mais la plupart du temps, elles ne sont pas aussi significatives qu’on le laisse croire.

La raison est simple : même si on peut être d’accord pour dire que la vente de la moitié de ses actions n’est certes pas un signe de confiance, cela ne nous certifie pas que ce soit vraiment là sa principale motivation. Il a peut-être besoin d’argent pour payer une facture d’impôts, pour financer l’achat d’une nouvelle résidence sur le bord du lac Memphrémagog ou d’un condo en Espagne, etc.

Q : Est-ce que le ratio cours/bénéfices est le principal outil pour évaluer si un titre est maintenant trop cher, et qu'il est temps de le vendre ?

R :Je vous dirais que oui, dans la plupart des cas, le ratio cours/bénéfices (C/B) vous donne une approximation rapide et utile de l’évaluation d’un titre.

Ce n’est pas le seul ratio à utiliser. Vous pouvez compléter votre analyse en utilisant entre autres le ratio cours/fonds autogénérés libres et aussi le ratio cours/ventes (celui-là est moins utile parce que moins précis).

Q : M. Mooney: Que faut-il penser de la baisse du prix du gaz naturel?

R : Sais pas. Dites-moi plutôt pourquoi devrais-je penser quelque chose à ce sujet ? Pourquoi devrais-je avoir une opinion sur le prix du gaz naturel ?

Je vous mentionnerai seulement, à titre d’anecdote, qu’en 2005, tout le monde s’exclamait devant le potentiel inouï, quasi illimité du gaz naturel…

N’hésitez pas à faire part de vos commentaires et questions….

Bernard Mooney

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