Cope : « Les règles ont été tordues »

Publié le 19/10/2012 à 14:29, mis à jour le 19/10/2012 à 14:31

Cope : « Les règles ont été tordues »

Publié le 19/10/2012 à 14:29, mis à jour le 19/10/2012 à 14:31

George Cope

Le président de BCE, George Cope, n'accepte pas la décision du CRTC qui lui a refusé l'achat d'Astral et promet de se rendre jusqu'au bout pour procéder.

Dans une entrevue accordée au Globe & Mail, dont un journaliste a dévoilé de larges pans sur Twitter, M. Cope s'indigne du refus du CRTC.

« Je ne comprends pas comment cela nuirait aux consommateurs, a réagi M. Cope. Nous offrons nos services, c'est de la compétition. (…) Les gens les plus heureux aujourd'hui sont nos compétiteurs. » Plus tard, il expliquera : « Si mes compétiteurs sont heureux, comment cela peut-il faire être bon pour les consommateurs? C'est impossible, ça ne fait aucun sens. »

M. Cope, qui a appris le refus de la bouche même du président du CRTC, Jean-Pierre Blais, cinq minutes avant son dévoilement, estime que son entreprise est victime d'un préjugé. « Il y a ce sentiment à l'effet que si une chose profite à Bell, elle ne peut profiter aux Canadiens. Je ne comprends pas. »

Bell accuse le CRTC d'avoir changé les règles du jeu.

« Nous n'avons pas tenté un coup de dé pour voir si nous étions capables de réussir une transaction à haut risque. Il y avait des règles. (…) Je présume que nous n'aurions pas dû présumer que les règles étaient les règles. Elles ont été tordues. »

Malgré des déclarations de membres du gouvernement Harper à l'effet que celui-ci n'interviendrait pas dans le dossier, M. Cope semble toujours croire à, et réclamer, une intervention du Conseil des ministres.

« Nous faisons tout ce que nous pouvons, avec Astral, pour remettre cette transaction sur les rails. Si le Conseil des ministres pense comme nous, nous pourrons satisfaire les actionnaires. (…) S'il se penche sur le dossier, le Cabinet aura beaucoup, beaucoup de questions. (…) Nous explorons toutes les possibilités pour conclure la transaction. Les marchés financiers ne semblent pas y croire. On verra ce que le Conseil conclut. »

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