Une année fertile en acquisitions


Édition du 28 Février 2015

Une année fertile en acquisitions


Édition du 28 Février 2015

«Les entreprises québécoises souhaitent se diversifier géographiquement, confirme Miriam Pozza, associée responsable des transactions au Québec pour PricewaterhouseCooper (PwC). De plus, le ralentissement économique aux États-Unis et en Europe a fait diminuer le prix d'achat de certaines entreprises ces dernières années.»

Il faut dire que les raisons de vouloir s'étendre géographiquement ne manquent pas. «Le Québec est un petit marché, donc les entreprises cherchent de nouveaux débouchés, note Mark Anthony Serri, associé et responsable de l'équipe achat, vente, fusion et financement d'entreprises, pour la grande région de Montréal, de Raymond Chabot Grant Thornton. De plus, le Buy American Act a poussé plusieurs entreprises de chez nous à acquérir des actifs au sud de la frontière, pour se donner de meilleures chances d'obtenir des contrats.»

Il constate que les entreprises québécoises se concentrent sur le nord-est des États-Unis, ce qu'il juge normal en raison de la proximité géographique, linguistique et culturelle. «Mais, il y a des opportunités intéressantes ailleurs», rappelle-t-il. Celui qui est membre de la Chambre de commerce italienne au Canada donne l'Italie en exemple. «Des entreprises dotées d'expertises intéressantes dans l'aérospatiale, l'agroalimentaire ou l'équipement peuvent représenter des cibles alléchantes en raison du contexte économique difficile en Italie», dit-il.

Des conditions favorables

Chez Norton Rose Fulbright, l'associé du bureau de Québec, Jean-Philipe Buteau, confie qu'en 2014 les fusions et acquisitions ont donné beaucoup de travail à la firme d'avocats. Norton Rose a notamment participé à l'achat par le fonds de placement immobilier Cominar de 15 immeubles d'Ivanhoé Cambridge, en retour de 1,6 G$ CA.

Norton Rose a aussi assisté SNC-Lavalin lorsque la firme s'est départie d'AltaLink, puis lorsqu'elle a acquis Kentz Group, en plus de représenter Yamana Gold dans les discussions au sujet de l'acquisition, avec Agnico Eagle, de la minière québécoise Osisko.

Selon lui, l'année 2015 devrait être aussi active pour ce qui est des fusions et acquisitions, notamment dans les secteurs des médias et du divertissement, de l'énergie et de la santé. La baisse du prix du pétrole a fragilisé certaines entreprises du secteur pétrolier, lesquelles pourraient devenir les proies d'acheteurs alléchés par une baisse de la capitalisation boursière de ces actifs - et donc du prix d'achat. La faiblesse des taux d'intérêt facilite l'accès au financement pour des entreprises, dont un bon nombre ont accumulé beaucoup de capitaux et d'actifs intéressants depuis 2008.

Seule ombre au tableau, la baisse du dollar canadien augmente légèrement le prix des acquisitions réalisées à l'étranger, notamment aux États-Unis.

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