Transmettre une entreprise en santé


Édition du 24 Mai 2014

Transmettre une entreprise en santé


Édition du 24 Mai 2014

Comment préparer son entreprise au transfert

Les entrepreneurs prévoyants peuvent tout de même préparer leur entreprise au transfert. Voici comment.

1. Se poser les bonnes questions

«Il faut analyser toutes les filiales ou unités et se débarrasser de celles qui ne sont pas rentables, vérifier que les baux et divers contrats sont d'une durée suffisante, se demander si l'équipe de direction est constituée de personnes approchant l'âge de la retraite ou si elle présente un bon mélange de personnel d'âge mûr et plus jeune, etc.», conseille Michel Bitar, de Banque Nationale. En fonction des réponses à ces questions, il sera peut-être judicieux, si cela est possible, de prendre le temps de faire les réajustements.

2. Se doter d'un plan stratégique

Le maître mot, c'est le plan stratégique, martèle Sonia Boisvert, de PwC. C'est ce plan qui «déterminera les opportunités de l'entreprise, le cycle actuel de l'industrie dans lequel elle se trouve - si on se rend compte qu'il est mauvais, il vaut mieux reporter le transfert -, qui fera le point sur la santé financière et la gouvernance de la compagnie. C'est un tableau de bord pour les cinq années à venir et il permettra de planifier le meilleur moment pour procéder à la relève», conseille Sonia Boisvert.

La planification vise également un autre but. «Souvent, ce que les entreprises ne mesurent pas, c'est la pression sur ses finances que la relève va imprimer : non seulement le releveur va vouloir donner un nouveau souffle en innovant, en investissant, mais en plus, il n'est pas rare qu'il paie le cédant à même les profits. Ça met une double pression sur l'entreprise», prévient Sylvie Huard, du Groupe Relève Québec. D'où l'intérêt de préparer le transfert.

3. Établir une bonne communication

Beaucoup de PME n'ont pas de conseil d'administration, et bon nombre d'entre elles - surtout les familiales - continuent même d'être gérées «à la bonne franquette», sans instance de discussion formelle. Pourtant, «le défi d'un transfert dans le cadre de la relève notamment familiale ou en interne, c'est la communication, insiste Sylvie Huard. Le releveur parle-t-il en tant que tel ou en tant qu'employé, qu'enfant du cédant ? Si c'est tout en même temps, la crise n'est pas loin. Il faut des structures de communication dans lesquelles on parle selon son rôle» et où les décisions pour l'entreprise sont prises de façon rationnelle et non émotive.

Toutes ces améliorations ou remises en ordre ne se font pas en un jour. D'où l'intérêt de se faire accompagner de professionnels pour être guidés dans la planification du transfert mais aussi de prévoir sa relève. Pour une reprise familiale, on conseille une durée de 10 ans et de 5 ans lorsqu'elle se fait en interne.

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