Le jour où Stephen Elop a viré 10 000 employés

Publié le 11/04/2013 à 10:42, mis à jour le 18/04/2013 à 10:40

Le jour où Stephen Elop a viré 10 000 employés

Publié le 11/04/2013 à 10:42, mis à jour le 18/04/2013 à 10:40

Par Olivier Schmouker

«Marko a invité tout le monde à un petit exercice : définir d'un seul mot ce qu'était, pour chacun de nous, Nokia. Il a été le premier à se lancer, avec le mot "Amour", en expliquant qu'il s'agissait de "l'amour du design" et de "l'amour de nos futurs produits"», a raconté M. Elop.

Pour Jo Harlow, c'était "Engagement". Tuula Rytilä, "Consommateur". Chris Weber, la même chose, "Consommateur" aussi. Michael Halbherr, "But". Henri Tirri, "Passion". Quant à Juha Äkräs et Timo Toikkanen, ils se sont accordés pour dire "Résultat". Enfin, Stephen Elop a estimé que c'était "Succès".

Bref, les termes associés à Nokia par la Leadership team étaient : Amour, Engagement, Consommateur, But, Passion, Résultat et Succès. Des termes que l'on peut grosso modo ranger dans deux catégories, soit Passion & Réussite.

Ce simple exercice a eu l'effet de remettre les pieds sur terre de tout le monde, en ce sens que la solution – si solution il y avait – passait par ces deux mots-clés, Passion & Réussite. «Nous œuvrons tous, chez Nokia, pour le succès de la marque, et nous avons tous à cœur que son succès se poursuive dans le futur. C'est donc en misant sur cette passion commune que nous y parviendrons», a expliqué M. Elop.

Du coup, des idées qui ne leur étaient jusqu'alors jamais venues en tête jusque-là se sont mises à jaillir de toutes parts, en particulier les plus radicales, comme celle de sabrer dans les effectifs. Car c'était peut-être un bon moyen de préserver la passion et la réussite du groupe, les deux choses qui seules comptaient véritablement. L'important était devenu d'œuvrer dans le seul intérêt de Nokia, sans se laisser paralyser par les pensées empreintes d'émotion.

«Notre décision de licencier massivement a finalement été une décision de dernière minute. Jamais auparavant une telle éventualité n'avait effleuré nos esprits», a dit le PDG.

Stephen Elop s'est, cette nuit-là, couché passé minuit. Il s'est réveillé en sursaut à 3h30, et s'est préparé à la conférence de presse matinale. L'important était alors pour lui de contrôler le mieux possible ses émotions. «Quand le cœur et les sentiments prennent le dessus, les choses deviennent toujours plus difficiles. C'est, bien entendu, aussi valable pour moi. Je savais que la décision prise allait briser des vies, mais ma raison me disait en même temps qu'il aurait été irresponsable d'agir autrement», a-t-il reconnu.

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