Point 1: «SVP les ados, cessez de passer la nuit dans nos magasins», demande Ikea.
Bon jeudi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce mercredi 22 décembre.
1-«SVP les ados, cessez de passer la nuit dans nos magasins», demande Ikea.
Le géant suédois de l’ameublement a lancé un appel plutôt inusité aux adolescents: il leur demande de mettre fin à la mode des soirées pyjamas dans ses magasins. Une dizaine d’incidents du genre ont été rapportés au cours de la dernière année en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Australie et aux Pays-Bas, écrit The Evening Standard, relayé par Business Insider. Récemment, deux adolescentes ont été prises en flagrant délit après avoir passé la nuit dans l’établissement Ikea de Jonkoping, en Suède. Le détaillant a généreusement décidé de ne pas porter plainte, en raison du jeune âge de ces «locataires illégales». Ikea demande donc à ses fans de ne pas rester dans ses magasins après les heures de fermeture pour éviter de se mettre dans le pétrin. «Nous apprécions l'intérêt que les gens portent envers Ikea et voulons créer des expériences amusantes, mais la sécurité de nos employés et de nos clients demeurent la plus haute priorité. Voilà pourquoi nous ne pouvons tolérer les soirées pyjamas dans nos magasins», a dit un porte-parole de la chaîne à la BBC. La mode des nuitées Ikea aurait été lancée par deux youtoubeurs belges en août dernier. Leur vidéo ci-dessous a été vue plus d’un million de fois et semble avoir inspiré d’autres jeunes.
2-Le mariage serait-il incompatible avec l'ambition professionnelle?
C'est la triste conclusion à laquelle arrive un article passionnant publié aujourd'hui par The Atlantic. En s'intéressant aux parcours professionnel de 39 femmes titulaires d'un MBA mariées à un homme titulaire d'un diplôme équivalent, l'Université de Californie a découvert que seules 4 ont une carrière équivalente à celle de leur mari. «Alors que presque toutes ces femmes ont épousé un homme avec le même niveau d'études qu'elles, une fois que le couple a eu un enfant, seulement l'un des deux a pu mener une carrière à succès» note le journaliste. Parfois cette situation est clairement établie par le couple, mais souvent elle reste à l'état de non-dit. Quoi qu'il en soit, il semble plus que jamais impossible de mener de front deux carrières d'une ampleur identique tout en s'acquittant de ses tâches parentales. Mais n'allez pas croire que seules les femmes acceptent de mettre leurs ambitions en retrait: l'article évoque le cas de femmes d'affaires qui expliquent qu'elles n'auraient jamais pu mener leur carrière si leur mari ne s'était pas rendu plus disponible pour la famille. «Savoir qu'il est à la maison, et avoir cette flexibilité de m'attarder au travail quand c'est nécessaire, m'a été d'une grande aide», lâche notamment l'une d'entre elles. Voilà en tout cas un sujet où le juste milieu paraît presque impossible à trouver: pour que l'un réalise ses ambitions professionnelles, l'autre devra vraisemblablement toujours sacrifier les siennes.
3-Villages, régions et banlieues, les prochains points chauds pour les entrepreneurs.
Oubliez la Silicon Valley, New York, ou même le quartier de l’Innovation à Montréal. Le coût de la vie en ville étant particulièrement élevé, les prochaines entreprises promises à un avenir radieux ont plus de chances d’être créées en banlieue, ou dans des régions et des villes éloignées des grands centres. Après tout, IBM, Adidas, Wal-Mart et d’autres ont vu le jour dans des villages. Chez nous aussi, on trouve des jeunes pousses et des studios technologiques à Beloeil, Boucherville ou Blainville–ou d’autres villes ne commençant pas nécessairement par la lettre «B»–. On trouve tout plein de talent dans ces endroits, et il coûte moins cher. «Les villages offrent un Internet de plus en plus rapide, des bars branchés et des endroits où passer du bon temps après le boulot», explique Robert Scoble, cité par Fortune. Des coûts moins élevés permettent de prendre plus de risque, tout en ayant les moyens d’aller rendre visite aux partenaires dans les grands centres. «Le meilleur des deux mondes», quoi.
4-Est-ce la fin des vendeurs?
Dans bien des entreprises, les vendeurs sont rois et maîtres. Après tout, ce sont eux qui «font rentrer l’argent», comme le veut l’adage. Et si jusqu’à présent, ce sont les boulots moins cruciaux qui sont remplacés par la technologie, voilà que les vendeurs pourraient être les prochains sur la liste des professionnels menacés d’extinction. Nick Hedges, PDG de la société Velocify, spécialisée dans les outils de vente à haute valeur technologique, ne voit peut-être pas de menace dans la prochaine année. Mais d’ici 10 ans? «La question devient beaucoup plus intrigante», écrit-il sur Inc.com. Suivant la courbe d’évolution des technologies, il voit un futur où la réalité virtuelle pourrait remplacer les voyages d’affaires, réunissant tous les intervenants à une conférence réellement virtuelle, remplaçant même les conférences vidéo. De son côté, l’intelligence artificielle prendra en charge l’ensemble des processus impliqués dans une transaction normale. Bref, que restera-t-il pour les vendeurs? «Mon hypothèse est que ces changements vont arriver plus vite qu’on le pense. Les entreprises doivent se dépêcher de former leurs vendeurs afin qu’ils puissent en profiter à long terme: relation avec les clients, gestion des données massives, et quête d'occasions d’affaires à plus long terme. La bonne nouvelle, c’est que la technologie ciblera surtout les aspects plus mondains du processus de vente.»
5-Voici une preuve que les politiques protectionnistes de Trump sont illogiques.
Les adeptes américains de chaussures de sport n'ont pas à l'esprit qu'une large proportion du prix payé revient au gouvernement. «Sur une paire de chaussures de sport de 120$US, environ 20$US servent à couvrir les taxes d’importation que le fabricant doit payer lorsqu'ils débarquaient aux États-Unis d'une usine à l'étranger», précise Quartz. Le magazine en ligne s’attarde sur le commerce de la chaussure pour démontrer que l’isolationnisme vanté par Trump ne marche pas. En imposant de (très) lourds droits aux fabricants qui délocalisent leurs activités pour ensuite tenter de les revendre sur le marché intérieur, on ne parvient qu’à encourager l’importation. La preuve, aux États-Unis, où la combinaison de mesures protectionnistes et de lobbying des grandes corporations ont permis de maintenir ces tarifs élevés depuis la Grande Dépression, 98,4% des chaussures de sport, hauts talons et autres ballerines pour enfants proviennent de l'étranger. Dont huit sur dix de la Chine, selon les données de l’American Apparel and Footwear Association. Donald Trump pourrait rendre ces tarifs douaniers si prohibitifs qu'il serait plus rentable pour les fabricants de produire en sol américain. Mais Washington devrait prélever une taxe d'au moins 45% pour contrebalancer le handicap salarial et autres coûts de production plus avantageux sous d'autres latitudes. Autrement dit, si le prochain locataire de la Maison blanche hausse ces fameux frais, il risque de rendre les produits plus chers plutôt que de ramener des emplois au pays.
6-Wall Street évolue près de l'équilibre jeudi peu avant l'ouverture
Les investisseurs surveillent la situation précaire des banques italiennes et attendent une avalanche d’indicateurs économiques des deux côtés de la frontière. Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de respectivement 0,03%, 0,01% et 0,03%. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, perd 0,55% à 54,16$US. Lisez notre revue de marché complète.
7-Retour en force du secteur techno en Bourse en 2017.
Les premiers appels à l’épargne attendus l’an prochain dans le secteur technologique devraient raviver les entrées en Bourse qui ont été au ralenti ces dernières années. Il y a eu 16 inscriptions majeures aux États-Unis en 2016, soit moitié moins qu’en 2015. Mais 2017 s'annonce plus occupée. Snap (l’ex-Snapchat), Vice Media, App Annie et d’autres sociétés vedettes du secteur devraient s'inscrire en Bourse l’an prochain, selon une étude de la firme CBInsights, relayée par Geekwire. Évidemment, la Californie domine, suivie de près par l’État de New York, puis le Massachussetts. Les investisseurs qui espèrent dénicher la bonne affaire devront être vigilants. Fitbit(NY., FIT), une des récentes coqueluches technos à avoir fait ses premiers pas en Bourse dans les deux dernières années, a perdu 75% de sa valeur.
8-3,6 milliards de dollars américains. C’est le montant en impôts que Google aurait évité en 2015 en transférant 15,5 milliards de dollars dans une coquille aux Bermudes.
Voilà ce que révèlent de nouveaux documents déposés auprès des autorités réglementaires des Pays-Bas, rapporte Bloomberg, reprenant la découverte du quotidien Het Financieele Dagblad. Ce montant a transité par une filiale néerlandaise du géant du Web, Google Netherlands Holdings NV, pour atterrir dans un compte aux Bermudes. La somme serait 40% plus élevée que celle qui a été transférée dans ce pays en 2014, selon les documents remis à la Chambre de commerce des Pays-Bas le 12 décembre. Alphabet, société mère de Google, fait transiter la majeure partie de ses profits par sa filiale néerlandaise, qui ne compte aucun employé. L’entreprise utilise cette structure fiscale, connue sous le nom de «sandwich néerlandais», depuis 2004. Alphabet aurait ainsi réussi à réduire son taux d’imposition à l’extérieur des États-Unis à seulement 6,4% en 2015, selon les documents remis aux autorités réglementaires américaines. Google fait l’objet d’une pression croissante de la part de nombreux pays dans le monde qui l’accusent de ne pas payer sa juste part d’impôts localement. L’Indonésie a par exemple sommé Google de régler un différend fiscal d’ici au 31 décembre, sinon elle devra payer une amende de 223M$US. Les bureaux de Google en France et en Espagne ont aussi fait l’objet de perquisitions par les inspecteurs locaux du fisc.
9-«Boycottons Amazon tant qu'il ne paye pas sa juste part d’impôts.»
Voilà ce pour quoi milite dans une tribune de l’hebdomadaire français L’Obs l’entrepreneur à succès Stéphane Treppoz. Ce cinquantenaire fringant est l’actuel PDG du site de commerce en ligne de chaussures Sarenza. S’il reconnaît qu’Amazon(Nasdaq, AMZN) est un détaillant performant, « qui met à juste titre la satisfaction client au cœur de ses préoccupations », il déplore en revanche le fait que le géant américain « se cache derrière une stratégie délibérée et très élaborée de minimisation des profits en France ». À son avis, la créativité fiscale d’Amazon est sans limites pour payer moins d’impôts: localisation de l’entité de facturation quand c’est possible dans des pays à fiscalité réduite comme le Luxembourg, paiement de royautés là où c’est avantageux, subventions déguisées entre activités… «C’est l’avenir de notre modèle social qui est en jeu, car le chiffre d’affaires d’Amazon [3 à 4 milliards d’euros en France, en croissance de plus de 20% par an, NDLR], ce sont des volumes perdus par d’autres distributeurs français qui, eux, paient tous leurs impôts dans l’Hexagone.» Google et Amazon, même combat. À la lumière de nos brèves 8 et 9, on peut d’ores et déjà prévoir que l’enjeu de la fiscalité des multinationales sera un des sujets chauds de 2017.
10-À court d’idées de cadeau à offrir à un ami PDG qui a presque tout?
Songez à lui offrir un iPhone en or solide, serti de diamants et, s’il est admirateur du futur président des États-Unis, arborant le visage de Donald Trump. Pour la modique somme de 151000$US, voici ce que le détaillant arabe Goldgenie vous propose. «Il y a des gens très fortunés partout dans le monde pour qui il est parfois très difficile d’acheter des cadeaux parce qu’ils ont tout ce qu’ils désirent», a dit à CNN Frank Fernando, directeur général de Goldgenie. Tous les objets vendus dans ce magasin sont soient en or solide, plaqués or ou serti de diamants. L’idée du téléphone Trump a cependant seulement vu le jour récemment, à la suite d’une demande d’une cliente chinoise. Si le iPhone à l’effigie de Trump ne vous convainc pas, vous pouvez toujours jeter votre dévolu sur le vélo plaqué or. Une véritable aubaine, à 350000$US...
Photo: CNN
Sources: Les Affaires, communiqués, Inc.com, Quartz, Business Insider, BBC, CNN, Bloomberg, L’Obs, The Atlantic...
