Jacques Roy, de HEC Montréal, trouve un peu «déprimant» qu'il faille tant de temps pour désengorger les accès au port de Montréal. Selon lui, ce dossier illustre bien le manque de coordination qu'il y a eu dans le passé entre la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral. «Si nous ne sommes pas capables de résoudre ce problème somme toute mineur, comment allons-nous concurrencer d'autres gros ports comme Savannah ?»
Pour sa part, Emmanuel Guy souligne que la région de Montréal, et pas seulement le port, doit aussi se doter d'infrastructures intermodales de qualité.
«Désormais, ce qui compte en matière de logistique, c'est la rapidité des transports de porte à porte, et non plus de port à port», dit l'universitaire.
Par exemple, si une entreprise de Paris exporte un conteneur chez un client de Terrebonne, au nord-ouest de Montréal, son transport ne sera pas jugé optimal si sa marchandise reste bloquée quelque temps dans le port de Montréal.
«À ce moment-là, importer par le port de New York pour l'acheminer ensuite à Terrebonne par camion pourrait devenir une solution de rechange logistique plus efficace», dit Emmanuel Guy.
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