Tourisme : mobilisation contre l'impolitesse des Parisiens

Publié le 27/12/2012 à 06:52, mis à jour le 27/12/2012 à 11:39

Tourisme : mobilisation contre l'impolitesse des Parisiens

Publié le 27/12/2012 à 06:52, mis à jour le 27/12/2012 à 11:39

Par AFP

Un mot s'est imposé dans le vocabulaire politique français: les « incivilités », à savoir ces petits gestes déplacés qui finissent par perturber l'ordre public: raconter sa vie à voix haute au téléphone, fumer où c'est interdit, mettre les pieds sur les banquettes, bousculer d'autres passants dans la rue sans s'excuser...crachats, doigts d'honneur, insultes

« C'est un problème de société assez français », a récemment déclaré le PDG de la société nationale des chemins de fer (SNCF), Guillaume Pepy, qui a prévu de recruter avec l'aide de l'État une centaine de « médiateurs » pour lutter contre les incivilités à bord des trains.

« Ils devront rappeler que non, on ne fume pas dans le train, on ne met pas les pieds sur la banquette, on ne détériore pas le matériel parce que ce matériel c'est le vôtre », selon le patron de la SNCF.

Même constat du côté de la RATP, qui gère le réseau très dense des bus et des métros parisiens: 97 % de ses utilisateurs interrogés déclarent avoir été témoins d'au moins une incivilité dans le mois écoulé - et 63 % se sont déclarés parfois incivils.

« Les crachats, les doigts d'honneur et les insultes, c'est monnaie courante », témoigne Tarik Gouijjane, chauffeur de bus à Asnières-sur-Seine (ouest de Paris) et syndicaliste.

Le pire, selon lui, se déroule la nuit dans les bus « Noctiliens » qui ramènent chez eux les noctambules: « les gens boivent de l'alcool, fument des joints, mettent les pieds sur la banquette ».

La RATP a lancé cet automne une campagne d'affichage sur le thème « qui échange un sourire voyage avec plaisir ». Fin juin, des affiches comparaient les usagers à des animaux: la poule qui papote bruyamment au téléphone, le phacochère qui laisse ses déchets sur le siège voisin ou encore l'âne qui empêche la fermeture des portes.

« Je ne sais pas si ces campagnes peuvent avoir un effet, mais elles répondent à un besoin », analyse Dominique Picard, sociologue auteur du livre « Politesse, savoir-vivre et relations sociale » en 2007. « Tout le monde se plaint de la hausse des incivilités. Toutes les catégories sociales ».

Face à ce problème de société, chacun a sa méthode. A Marciac (sud-ouest) l'été dernier, lors du célèbre festival de jazz, un cafetier, Patrick Laubignat, a instauré une taxe sur l'impolitesse: « un café » valait deux euros. « Un café, s'il vous plaît »: le prix tombait à 1,80 euro.

 

 

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