Un gouvernement Marois prendrait des participations dans des sociétés gazières et pétrolières

Publié le 25/01/2011 à 15:15, mis à jour le 25/01/2011 à 15:42

Un gouvernement Marois prendrait des participations dans des sociétés gazières et pétrolières

Publié le 25/01/2011 à 15:15, mis à jour le 25/01/2011 à 15:42

Par lesaffaires.com

[Photo : Gilles Delisle]

Pauline Marois n'a pas de complexes. Contrairement à ce que certains militants de son parti souhaitent, un gouvernement péquiste sous sa direction ne laisserait pas les hydrocarbures dormir dans le sous-sol québécois, a-t-elle déclaré lors d’une table ronde organisé par le Journal Les Affaires l’automne dernier.

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" Dans tous les dossiers d'exploitation de nos ressources, y compris le pétrole et le gaz, ce que l'on veut, c'est l'exploitation selon les plus hautes normes environnementales, afin de diminuer les risques ", dit-elle. En tenant pour acquis que des risques, il y en aura toujours, précise la chef.

Concernant le dossier du gaz de schiste, le PQ réclame néanmoins un moratoire à court terme. " Il faut faire les études nécessaires pour éviter le chaos dans lequel on se trouve actuellement. L'inquiétude des citoyens est palpable partout où on se promène ", dit la chef. Une fois les vérifications faites, l'exploitation irait de l'avant, si elle s'avère rentable commercialement. L'État pourrait être de la partie. " Éventuellement, il pourrait y avoir des participations publiques minoritaires, dit-elle. On n'exclut pas la nationalisation, mais ce n'est pas ce qu'on privilégie pour l'instant. "

Dans le plan du PQ, Investissement-Québec se chargerait des participations dans les sociétés gazières.

Une expertise à refaire

Le hic : Jean Charest a démantelé la Société québécoise d'initiatives pétrolières (SOQUIP) qui rassemblait des géologues et des ingénieurs miniers. Un gouvernement péquiste devrait donc reconstituer cette expertise. " Il faut redonner des outils à l'État dans le domaine des ressources naturelles, dit la chef de l'opposition officielle. On doit recréer l'expertise. "

En outre, prise de participation ou pas, Pauline Marois veut s'assurer que l'exploitation des hydrocarbures produise le maximum de retombées au Québec. " Il faut que 60 à 65 % de la richesse reste ici ", dit-elle. Afin d'y parvenir, elle compte utiliser les redevances, la fiscalité et les droits de forage. " Pour octroyer les permis, on pourrait procéder à des enchères, comme cela se fait ailleurs. "

Pauline Marois entend également agir du côté des mines. " Dans ce secteur, c'est la catastrophe ! Le vérificateur général l'a dit lui-même : on n'est même pas capable d'aller chercher des redevances suffisantes. Et ça a été le cas aussi sous notre gouvernement. Là, Québec fait une révision parcellaire de la Loi sur les mines, par amendements, dénonce-t-elle. Selon moi, le gouvernement devrait en écrire une nouvelle. "

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