Selon une étude publiée en novembre 2012 par le Centre pour la responsabilité sociale dans l'exploitation minière de l'université du Queensland en Australie, 60 % des travailleurs en FIFO éprouvent des conflits entre les exigences de leur travail et celles de leur vie privée ; 40 % disent se sentir seuls et isolés, jusqu'à un certain point, mais seulement 5 % rapportent un niveau de stress de modéré à élevé.
Malgré cela, la vaste majorité des 300 travailleurs interrogés dans le cadre de cette étude se disent satisfaits de leur travail en FIFO : 86 % aiment le travail ; 89 % le salaire ; 80 % la sécurité d'emploi ; et 80 % les horaires. Le plus grand facteur de satisfaction dans leur logement est l'accès aux communications, qui leur permet d'être en relation avec leurs proches.
Mais une statistique risque d'inquiéter les minières : 44 % des travailleurs interrogés ont dit avoir l'intention de changer de travail dans les 12 prochains mois. Les auteurs de l'étude constatent que le FIFO, conjugué à la pénurie de main-d'oeuvre, peut augmenter le taux de roulement.
Chez Cliffs Natural Resources, la directrice des relations communautaires, Annie Desrosiers, a indiqué qu'il était encore trop tôt pour arriver à cette conclusion au Lac Bloom, mais qu'on allait surveiller plusieurs indicateurs. Chez ArcelorMittal Mines Canada, le directeur des ressources humaines, Éric Normand, a observé de son côté que le FIFO est associé à un plus faible taux d'absentéisme chez les employés. En revanche, ces derniers sont moins disposés à faire des heures supplémentaires, ajoute-t-il.
À lire aussi:
Les hauts et les bas du fly-in fly-out
«Le FIFO affecte la santé des employés»