Bell-Astral, un «point de non retour», affirme Pierre Karl Péladeau

Publié le 11/09/2012 à 10:55, mis à jour le 11/09/2012 à 13:44

Bell-Astral, un «point de non retour», affirme Pierre Karl Péladeau

Publié le 11/09/2012 à 10:55, mis à jour le 11/09/2012 à 13:44

Jouer du coude

Quebecor a également fourni quelques exemples de cas où Bell ou Astral ont utilisé leur position dominante pour l’écarter d’un marché.

Ainsi, M. Péladeau a raconté que la chaîne sportive TVA Sports avait perdu les droits de diffusion du tournoi de golf Masters sans même avoir l’occasion de négocier. C’est que TSN, propriété de Bell, a exigé dans ses négociations pour les droits anglophones que la diffusion francophone soit faite par RDS.

M. Dion a quant à lui rappelé que les efforts de TVA pour lancer un concurrent au service Super Écran, d’Astral, avaient été tués dans l’œuf quand Astral avait renégocié ses ententes avec les grands studios américains.

Le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, a rappelé à Quebecor qu’elle utilisait elle-même son poids pour y aller de pratiques de la sorte à l’occasion. « J’en conviens », a répondu M. Péladeau, avant de rappeler que l’avantage de Bell s’étendrait à la fois aux marchés anglophone et francophone. En point de presse par la suite, M. Péladeau a complètement nié se livrer à de telles pratiques à l’échelle québécoise.

« Aucunement. Nous sommes une entreprise responsable qui veut être attentive aux obligations qui accompagnent la détention d’une licence dans le domaine de la radiodiffusion ou des télécommunications. »

Quelques exemples anecdotiques ayant fait surface au cours des dernières années ont démontré que Quebecor utilisait aussi, à l’occasion, sa position dominante pour inciter des annonceurs à choisir certaines de ses propriétés. L’entreprise avait notamment refusé au Fonds de solidarité FTQ le droit d’annoncer à TVA s’il refusait de le faire aussi dans le Journal de Montréal, alors en lock-out.

Marché en danger

Finalement, la position dominante de Bell et Astral pourrait en venir à carrément menacer le marché de la télévision spécialisée, a prévenu M. Dion.

« La viabilité de lancements de nouvelles chaînes va être mise en péril », a-t-il estimé, à cause de la difficulté à négocier la distribution de ces chaînes avec Bell, qui pourrait privilégier ses propres chaînes.

Selon Quebecor, les chaînes spécialisées francophones de Bell et Astral récolteraient, lorsque combinées, 72% des redevances et 80% des revenus publicitaires.

« Dorénavant, toute concurrence subira une pression abusive », a estimé M. Péladeau.

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