Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pascale Llobat, 2008
Un groupe d'investisseurs vient de confirmer le rachat de l'ancienne gare Viger, dans l'est du Vieux-Montréal, tel que le révélait en primeur LesAffaires.com le 6 février. Ils veulent y investir 450 millions de dollars et construire 700 appartements en location, selon un communiqué.
Le prix d'achat n'est pas divulgué, mais le registre foncier indique que les nouveaux propriétaires ont payé 26,5 millions de dollars pour l'immeuble historique, construit de 1896 à 1898.
Parmi les nouveaux propriétaires figure Phil O'Brien, celui-là même qui pilotait l'ancien projet hôtelier avec Homburg Canada et Développement Télémédia. Il travaille avec Philippe Bernard, président du constructeur de copropriétés Pur Immobilia, et Éric Aintabi, de Jesta. Propriétaire d'immeubles au Québec, aux États-Unis et en Europe, cette société détient notamment une participation dans l'hôtel Sheraton de Dorval, près de l'aéroport. Les acheteurs n'ont pas rappelé LesAffaires.com. Seule une relationniste nous a joints, sans donner plus de détails.
Judah Bendayan est aussi enregistré comme administrateur de la compagnie à numéros ayant réalisé l'acquisition. Au début des années 2000, cet homme d'affaires a participé à la construction du centre commercial situé à côté du marché Atwater, à Montréal.
Le prix payé correspond à la créance que devaient les anciens propriétaires à la banque néerlandaise SNS Property Finance. Les vendeurs sont Homburg Canada et Télémédia, de la famille de Gaspé Beaubien.
Selon le communiqué de Pur Immobilia, ils avaient investi 35 millions dans la propriété, «notamment pour la déconstruction et la décontamination liée à l'amiante». Alors qu'il travaillait avec les promoteurs précédents, Phil O'Brien avait plutôt avancé le chiffre de 42 millions, en entrevue avec le quotidien Le Devoir.
Homburg, qui pilotait le projet avant la revente de la gare Viger, n'a pas rappelé LesAffaires.com. Joint dans les bureaux de Télémédia, Philippe de Gaspé Beaubien III n'a pas pu dire combien d'argent sa famille avait perdu dans le projet avorté. «Honnêtement, je n'ai pas demandé à mes comptables.»
