Baux plus courts, superficies réduites pour les locaux commerciaux


Édition du 12 Avril 2014

Baux plus courts, superficies réduites pour les locaux commerciaux


Édition du 12 Avril 2014

Par Claudine Hébert

Des solutions ?

Y a-t-il des solutions ? Peut-on renverser la vapeur ? Nous ne sommes pas «sortis du bois», selon les participants à la table ronde. «Je ne vois pas de solutions miracles», soutient Jacques Métivier.

Le promoteur perçoit néanmoins un premier signe positif. Montréal a maintenant un maire qui semble savoir où il va et qui semble vouloir développer une complicité avec les autres villes.

Toutefois, il est clair que la province et la ville doivent se montrer plus accueillantes, soutient M. Métivier. Un accueil qui doit se traduire par de meilleures politiques pour encourager l'immigration, la création d'entreprises et l'établissement des sièges sociaux.

Consolidation dans le marché résidentiel

Que les futurs acheteurs de copropriétés se le tiennent pour dit. «À moins d'une catastrophe sur le plan économique, les prix des copropriétés neuves du centre-ville de Montréal ne baisseront pas», affirme Jacques Vincent, coprésident du promoteur Prével Alliance.

D'ailleurs, pourquoi les prix baisseraient-ils ? Les taux d'intérêt sont bas, les jeunes familles, les baby-boomers et les nouveaux arrivants tendent à vouloir s'installer en ville, et les Canadiens sont relativement optimistes. À cela, il faut ajouter l'augmentation du prix des terrains et des coûts de construction.

Jacques Vincent reconnaît cependant que le marché résidentiel montréalais tend à se consolider en 2014, après avoir connu un boom en 2011 et 2012. Ce phénomène aura pour conséquence d'empêcher le démarrage de projets annoncés, en particulier des projets menés par des promoteurs inexpérimentés.

«Ils seront incapables d'atteindre leurs objectifs de prévente exigés, soit plus de 65 %, par les institutions financières», signale M. Vincent. Il y a deux ans, ajoute-t-il, l'objectif de prévente était de 50 %. Les nouvelles règles des partenaires financiers visent à éviter un surplus d'habitations sur le marché.

Jacques Vincent ainsi que Stéphane Côté, président de DevMcGill, souhaitent mettre les pendules à l'heure en ce qui concerne l'offre et le stock d'habitations, deux éléments qu'il ne faut pas confondre.

L'offre, ce sont les copropriétés qu'on prévoit construire, tandis que le stock d'habitations réfère aux copropriétés construites qui sont invendues. «Tant qu'une unité n'est pas construite et livrée, elle ne fait pas partie de l'inventaire sur le marché. En d'autres mots, ce n'est pas parce qu'on parle d'une offre supérieure à 2 000 ou 3 000 unités sur le marché qu'il y a pour autant un inventaire élevé à Montréal», précise M. Côté.

M. Vincent cite l'exemple de Griffintown. «Il s'y est construit 757 unités en 2013. Seulement une cinquantaine d'entre elles sont actuellement invendues. On est loin d'être dans une bulle immobilière», dit-il.

Les promoteurs font également remarquer que les objectifs de prévente élevés permettent de vendre les autres unités (de 35 à 40 % du projet) lors des travaux de construction. «Ces travaux s'échelonnent sur un an pour un bâtiment en brique et en bois, voire deux ans pour les tours de 10 étages et plus. Ce qui donne amplement le temps aux promoteurs de vendre le reste du projet», indique M. Côté.

Il est vrai que la concurrence est de plus en plus féroce sur le marché. «C'est comme dans n'importe quel secteur économique. Les projets qui auront les meilleures chances de démarrer devront offrir le bon produit, au bon endroit et surtout au bon prix. Et si quelque chose cloche, les gens vont aller voir ailleurs», souligne le président de DevMcGill.

Stanislas Malecki, vice-président, développement, de la chaîne d'alimentation Sobeys Québec, dit surveiller les projets résidentiels montréalais qui présentent les meilleures chances de voir le jour.

«Pour nous, ce sont de nouveaux marchés à conquérir. Il faut néanmoins bien analyser ces occasions. Chaque projet de nouvelle épicerie, quelle que soit sa formule, exige de trois à sept ans de préparation», explique M. Malecki.

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