FTQ: Arsenault s'attaque aux médias «alliés» des forces de droite

Publié le 25/11/2013 à 09:20

FTQ: Arsenault s'attaque aux médias «alliés» des forces de droite

Publié le 25/11/2013 à 09:20

Par La Presse Canadienne

À quelques jours de son départ, le président de la FTQ, Michel Arsenault, est tombé à bras raccourcis lundi sur les "empires médiatiques", qu'il accuse de s'être acharnés à mettre en doute son intégrité.

Ce ne sont pas les scandales mais les médias alliés aux forces de la droite qui sont responsables des déboires de la Fédération des travailleurs du Québec, a soutenu M. Arsenault lors de son discours d'ouverture du congrès de la centrale syndicale, à Québec.

"J'aurais pu solliciter un troisième mandat car j'avais la conscience libre et le sentiment d'avoir, à chaque occasion, défendu bec et ongles vos intérêts et vos revendications. D'un autre côté, à tort et à travers, l'intégrité de la présidence de la FTQ a été entachée dans un tumulte médiatique entretenu avec acharnement", a-t-il dit devant plusieurs centaines de délégués.

M. Arsenault n'avait manifestement pas l'intention de se livrer à un exercice d'autocritique sur l'infiltration du crime organisé au sein du Fonds de solidarité. Il a plutôt condamné les "attaques antisyndicales féroces" contre la FTQ et le Fonds, attaques relayées, à son avis, par des médias qui ratissent large au service de la droite néolibérale. Cette tendance hostile au syndicalisme est incarnée, à ses yeux, par le tandem Régis Labeaume, maire de Québec, et Pierre Karl Péladeau, grand patron de Québecor.

"Quand je vois l'acharnement du maire Régis Labeaume à l'endroit des cols bleus et des cols blancs de la ville de Québec, je ne peux m'empêcher de penser au tandem Labeaume-Péladeau dans le projet d'amphithéâtre. Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'acharnement de Pierre Karl Péladeau dans le conflit du Journal de Québec, du Journal de Montréal et de Vidéotron", a-t-il déclaré.

Durant son allocution, le président sortant a peu fait de cas des révélations concernant l'influence du monde interlope dans les affaires du Fonds de solidarité. Il s'est limité à dire que les règles de gouvernance avaient été resserrées il y a quatre ans et que le Fonds avait été victime d'allégations "souvent mensongères".

"Au printemps 2009, dès qu'on a parlé publiquement de tentatives d'infiltration du Fonds de solidarité et d'allégations de toutes sortes, souvent mensongères, on a rapidement pris la décision, dans le processus d'amélioration continue qui a toujours été le nôtre, de resserrer les règles de gouvernance. Cette décision a été prise à l'unanimité par le conseil d'administration du Fonds", a-t-il fait valoir.

M. Arsenault a vanté la croissance du Fonds qui est passé depuis 2008 de 570 000 actionnaires à 615 000. Pendant la même période, la valeur nette de l'action est passée de 21,20 $ à 27,98 $ et les actifs ont grimpé de 6,2 milliards $ à 9,3 milliards $.

Président sortant du conseil d'administration, M. Arsenault a admis que la prochaine campagne du Fonds "sera sans doute plus difficile". Là encore, les médias et la droite économique sont à blâmer.

"C'est parfois difficile d'avancer dans une tempête mais ce n'est pas le temps de lâcher: ce serait satisfaire les requins de la finance et leurs alliés les médias qui lorgnent dans notre direction", a-t-il dit.

Contesté à l'interne, son nom mentionné devant la Commission Charbonneau, M. Arsenault a annoncé au début du mois de novembre qu'il tirait sa révérence après six ans passés à la barre de la FTQ.

Son dauphin, le secrétaire général de la centrale, Daniel Boyer, a maintenant les coudées franches pour lui succéder officiellement vendredi.

L'autre candidat annoncé, Claude Généreux, s'est retiré de la course lundi matin, à quelques heures de la fin de la période de mise en candidature. Ancien secrétaire-trésorier national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), M. Généreux affrontera plutôt Serge Cadieux pour le poste de secrétaire général de la FTQ.

"En campagne depuis plusieurs semaines, j'ai écouté les membres du SCFP et des autres affiliés de la FTQ. Je conclus qu'une grande partie de la base militante souhaite que je me présente comme secrétaire général, plutôt qu'à la présidence. Ce message, ce conseil, m'a été donné à plusieurs reprises", a expliqué M. Généreux, dans un communiqué.

"Au sein de la FTQ, personne ne veut la division. Tout le monde clame que nous voulons l'unité. Le clamer c'est une chose, la réaliser c'en est une autre. Par cette candidature au poste de secrétaire général, je propose de réaliser cette unité", a-t-il ajouté.

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