La Cage aux Sports est prête à sortir du Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Juin 2015

La Cage aux Sports est prête à sortir du Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Juin 2015

Aperçu du restaurant phare de la Cage aux Sports, à Boucherville. Photo fournie.

Pour la première fois en 20 ans, la direction de La Cage aux Sports(TSX-V, SPS.A) envisage sérieusement d’étendre son réseau de restaurants à l’extérieur du Québec.

«Je ne vous aurais jamais dit ça avant. Il y a cinq ans encore, je vous aurais dit d’oublier cela, qu’une telle chose ne se passerait jamais sous ma gouverne », a confié à Les Affaires Jean Bédard, président et chef de la direction du Groupe Sportscene qui possède l’enseigne de restauration.

«Mais là, honnêtement, les choses sont différentes. Grâce à notre nouveau concept, je n’aurais pas peur d’aller à l’extérieur. Je vous le dis, je suis game. »

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Avec un réseau de 50 restaurants, littéralement dans toutes les régions de la province, Sportscene admet s’approcher sérieusement de son niveau de saturation. L’an prochain, un nouveau restaurant ouvrira à Gatineau, non loin du casino. Et un autre doit aussi ouvrir à l’aéroport Montréal-Trudeau, à Dorval. Après, reconnaît le pdg, la tentation sera grande...

«J’ai toujours cru qu’il existait une sorte de Quebec wall dans le milieu de la restauration, empêchant les restaurateurs d’ici de réussir à l’extérieur, et ceux de l’extérieur de réussir au Québec», explique M. Bédard. Par exemple, les difficultés des Rôtisseries St- Hubert à pénétrer le marché ontarien et de Swiss Chalet à percer en sol québécois sont devenues des cas d’espèce.

Mais grâce à Internet, aux voyages fréquents et au regard sur le monde qu’on dit plus global de la part des jeunes consommateurs, le président de Sportscene croit que ce mur tend à disparaître. À son avis, le succès remporté au Québec par The Keg, le populaire steakhouse, illustre bien ce phénomène qui ouvrirait aussi la porte à toutes les possibilités pour La Cage.

L’Ouest avant les États-Unis

De retour d’une visite à Toronto, Jean Bédard se dit plus que jamais confiant de réussir là où plusieurs restaurateurs se sont cassés les dents par le passé. « Pour l’instant, notre focus est sur le Québec. Il faut bien réaliser notre repositionnement. [...] Mais dans trois ans, avec un bon partenaire comme opérateur, nous serions prêts. »

Bien avant Toronto, c’est à Ottawa que le pdg pense que la chaîne a le plus de chance de réussir sa première incursion à l’extérieur de la province. Par la suite, viennent en tête les grandes villes de hockey des provinces de l’Ouest, telles que Vancouver, Calgary ou Edmonton.

L’Ouest canadien donc, bien avant les États-Unis ou la côte est américaine. « C’est drôle, mais je vois beaucoup de similitudes entre l’Ouest canadien et le Québec. Le marché de la Colombie-Britannique nous ressemble beaucoup, je trouve. »

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