À peine débarquée à Montréal, Anthropologie crée la controverse

Publié le 12/10/2012 à 11:09, mis à jour le 12/10/2012 à 12:06

À peine débarquée à Montréal, Anthropologie crée la controverse

Publié le 12/10/2012 à 11:09, mis à jour le 12/10/2012 à 12:06

Par Marie-Eve Fournier

L'unilinguisme du détaillant américain Anthropologie suscite la controverse. Photo: Bloomberg

Une mini-controverse linguistique a teinté l’ouverture à Montréal aujourd’hui du premier magasin de la chaîne américaine Anthropologie, qui vend des vêtements et des articles pour la maison.

Le détaillant a annoncé sur sa page Web qu’en raison de la Charte de la langue française, la fameuse loi 101, il devait fermer son site unilingue anglais. À partir du moment où une entreprise possède un magasin en sol québécois, son site doit être en français.

Les internautes n’ont pas tardé à inonder la page Facebook d’Anthropologie de commentaires, écrits en français et en anglais. Plusieurs étaient déçus par «le manque de respect» de l’entreprise pour sa clientèle montréalaise francophone. D’autres étaient outrés qu’une grande entreprise n’investisse pas dans la traduction de son site. Certains ont annoncé qu’ils n’iraient pas magasiner dans le commerce de la rue de la Montagne, vu les circonstances.

«So you move to Montreal, and then decide to block Quebec IP addresses from accessing your website. That is so offensive that I no longer care to find out what merchandise you'll sell. Good luck. You've just lost your first prospective customer», a écrit une certaine Diana Valeria.

«C'est formidable que vous ouvriez vos portes. Mais vous fermez votre site Web parce que vous souhaitez faire des affaires seulement en anglais. Je trouve cela fort insultant et c'est un drôle de message pour une entreprise qui choisit de s'installer ici. Ceci dit, bienvenue à Montréal», a jouté Anouk Boulos.

Quelques adeptes de la page Facebook d’Athropologie ont jugé qu’il était normal qu’une entreprise ne veule pas dépenser dans la traduction de son site pour une population aussi réduite que celle du Québec. Ironique, une jeune femme a remercié le Québec pour ses «folles lois sur la langue» qui l’empêcheront de s’acheter ce qu’elle veut en ligne.

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