Le "beau risque" d'une relève de coopérants

Publié le 01/10/2011 à 00:00, mis à jour le 02/02/2012 à 13:53

Le "beau risque" d'une relève de coopérants

Publié le 01/10/2011 à 00:00, mis à jour le 02/02/2012 à 13:53

Par Claudine Hébert
L'initiative du groupe de M. Morin a plu aux autres employés. Elle a même permis de rehausser le sentiment d'appartenance de la communauté gaspésienne envers la station. Plusieurs institutions (Caisse d'économie et de solidarité Desjardins, CLD Bonaventure, Réseau d'investissement social, Filaction) ont accepté de prêter les fonds nécessaires. Et plusieurs ministères ont versé plus de 100 000 $ en subventions.

En décembre 2008, tout était réglé. Les dix employés concluaient la transaction et la station passait au FM. "Le processus aura pris trois ans, deux ans et demi de plus que ce que l'on croyait au départ", mentionne M. Morin, qui avoue avoir été un peu stressé par ce pari risqué. Une aventure dans laquelle le journaliste a dû apprendre à jouer les entrepreneurs.

Des résultats surprenants

Aujourd'hui, la station, qui diffuse une programmation 100 % locale, est méconnaissable. Grâce à une équipe des ventes complètement restructurée, à l'animation plus dynamique et à la mise en place d'un respect de la hiérarchie - pas évident quand tout le monde est propriétaire ! - la station est devenue un modèle de réussite en relève coopérative.

L'auditoire de CHNC, qui couvre la Matapédia, le grand Gaspé et le nord du Nouveau-Brunswick grâce à trois autres antennes, a explosé de 144 % en trois ans, soit plus de 17 200 auditeurs par semaine, ce qui en fait la station numéro un en Gaspésie. Son chiffre d'affaires a bondi de 40 % depuis 2005. "Et on devrait franchir le cap du million de dollars dès 2012", souligne Brigitte Paquet, directrice générale de la station. Autre sujet de satisfaction : tous les prêts seront remboursés d'ici 2014.

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