Les Européens risquent de devoir soutenir durablement la Grèce

Publié le 09/03/2012 à 07:43, mis à jour le 15/10/2013 à 14:23

Les Européens risquent de devoir soutenir durablement la Grèce

Publié le 09/03/2012 à 07:43, mis à jour le 15/10/2013 à 14:23

Par AFP

Photo : Bloomberg

L'horizon s'éclaircit nettement pour la zone euro à mesure que le spectre d'une faillite de la Grèce s'éloigne mais le nouveau plan de sauvetage pour le pays qui se profile risque de ne pas être le dernier.

Au terme de neuf long mois de négociations, une large majorité de créanciers privés de la Grèce ont finalement accepté d'effacer plus de 100 milliards d'euros de dette du pays. Cette mesure ouvre la voie au versement au pays d'un second plan d'aide publique de 130 milliards d'euros.

Une bouée de sauvetage qui va permettre à Athènes de ne pas connaître la banqueroute. Le déblocage du second plan d'aide pourrait être décidé dès vendredi lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

PLUS : Grèce: la Commission "très satisfaite" de l'échange de dette

Le risque de crise grave en zone euro "est pour le moment écarté", s'est félicitée la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, tandis que le secrétaire au Trésor des États-Unis, Timothy Geithner, a estimé que l'Europe ne posait plus de risques "considérables" pour le reste de l'économie mondiale.

Une manière de dire que le scénario du pire, avec une contagion de la crise de la dette à l'échelle mondiale, n'a plus lieu d'être.

Même au sein de la seule zone euro, le soufflet de la crise financière semble être retombé et la contagion de la crise grecque à ses voisins est moins d'actualité.

En dépit de cette accalmie, le deuxième plan d'aide pour la Grèce qui court jusque fin 2014 est fragile et pourrait se révéler rapidement insuffisant, obligeant les États à remettre au pot, selon des diplomates.

Un plan de 50 milliards d'euros pourrait être nécessaire en 2015, affirme cette semaine l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, se fondant sur un rapport de la troïka, représentant les principaux bailleurs de fonds de la Grèce (UE, BCE et FMI).

D'après une version préliminaire du dernier rapport de la troïka, la Grèce n'est pas assurée de revenir sur les marchés de crédits en 2015. Or, ses besoins en financements externes sur la période 2015-2020 pourraient atteindre jusqu'à 50 milliards d'euros. Un trou qu'il faudra combler d'une manière ou d'une autre.

L'idée n'est plus vraiment taboue en zone euro: sans donner de chiffre, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble avait déjà laissé entendre que les députés allemands pourraient devoir encore se pencher sur des aides à la Grèce.

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