La Grèce en quête d'urgence d'un gouvernement d'union nationale

Publié le 18/06/2012 à 07:24, mis à jour le 18/06/2012 à 09:57

La Grèce en quête d'urgence d'un gouvernement d'union nationale

Publié le 18/06/2012 à 07:24, mis à jour le 18/06/2012 à 09:57

Par AFP
Pour le politologue John Loulis, "il s'agit d'un vote de peur de sortie de l'euro, pas d'un soutien réel aux réformes". "Le gouvernement sera fragile, sans grande base populaire, le pays risque de n'avoir qu'un répit", a-t-il dit à l'AFP

Une polarisation très nette a bénéficié à la ND et à Syriza, le parti communiste KKE enregistrant une chute historique mais le parti néonazi l'Aube dorée, Chryssi Avghi a conforté sa position, avec 18 députés.

Plongeant le pays dans l'incertitude, provoquant une exaspération en Europe et la suspension du versement de 2,6 milliards d'euros d'aide, le précédent scrutin du 6 mai n'avait pas dégagé de majorité ou de coalition de gouvernement.

Depuis, la Grèce semble au bord de la faillite, les indicateurs sont au rouge vif: un PIB en chute de 6,5%, le chômage à 22,6%, une hémorragie quotidienne des dépôts bancaires, et des caisses publiques qui pourraient être vides mi-juillet.

Si M.Samaras échouait à forger en trois jours un cabinet d'union, le poker politique se poursuivrait, mené cette fois par Alexis Tspiras, chef du parti de gauche radicale Syriza.

Ce dernier, que M. Papoulias doit rencontrer lundi après-midi, a exclu toute alliance, optant pour l'opposition.

Courtisé par M. Samaras, auquel il apporterait les sièges nécessaires pour une majorité absolue au parlement, le chef du Pasok, Evangelos Vénizélos, a jusqu'à présent, conditionné sa participation à celle du Syriza et d'autres formations.

"L'enjeu majeur de ce scrutin ayant été la formation d'un gouvernement pro-euro, il n'y a pas d'autre alternative qu'une coalition entre la droite et les socialistes", a estimé à l'AFP Thomas Gérakis, analyste politique et directeur de l'Institut de sondage Marc.

Si M. Vénizelos maintenait sa position, le spectre d'une impasse politique resurgirait. Le chef de l'État reprendrait la main pour une ultime tentative d'entente, qui peut courir sur plusieurs jours.

M. Samaras se présente comme le garant du maintien de la Grèce dans la zone euro, tout en voulant renégocier le "mémorandum", le plan de rigueur négocié avec les prêteurs internationaux en contrepartie de l'aide financière.

En deux ans, une aide massive de 347 milliards d'euros - deux prêts de 110 et 130 milliards courant jusqu'en 2015, et un effacement de dette de 107 milliards -, a été accordée à la Grèce, l'équivalent d'une fois et demi son PIB.

"Les termes du compromis, à signer d'ici septembre, porteraient sur un délai supplémentaire de deux ans de 2014 à 2016 pour l'assainissement budgétaire", a affirmé à l'AFP un ancien conseiller de l'ex-Premier ministre à la tête d'un gouvernement d'union nationale, Lucas Papademos.

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