La Grèce en quête d'urgence d'un gouvernement d'union nationale

Publié le 18/06/2012 à 07:24, mis à jour le 18/06/2012 à 09:57

La Grèce en quête d'urgence d'un gouvernement d'union nationale

Publié le 18/06/2012 à 07:24, mis à jour le 18/06/2012 à 09:57

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La Grèce tentait lundi de se doter dans la journée d'un gouvernement d'union nationale après la victoire de la droite aux législatives, afin d'ancrer un maintien hypothétique dans l'euro.

Le chef de file de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, 61 ans, s'est fixé l'objectif de former "immédiatement" un cabinet "de salut national" sur une ligne "pro-euro", n'ayant pas obtenu la majorité.

Prônant le maintien du pays dans la zone euro à tout prix, M. Samaras a cependant estimé qu'il devait "mener les négociations nécessaires du plan" de rigueur, imposé à la Grèce depuis 2010.

"Il y a un impératif catégorique de former un gouvernement" dès lundi a affirmé pour sa part le président de la République, Carolos Papoulias qui a confié à Samaras, un mandat "exploratoire" pour s'atteler à cette tâche difficile.

"Le peuple grec a voté pour que la Grèce reste dans l'euro, le pays n'a pas une minute à perdre. Nous ne pouvons continuer avec un pays à la dérive", avait souligné M. Samaras après l'avoir emporté à l'arraché sur Alexis Tsipras, 37 ans, chef de la gauche radicale du Syriza.

Plusieurs hauts responsables internationaux ont immédiatement fait part de leur soulagement et dit leur volonté de poursuivre l'appui massif à ce pays de 11 millions d'habitants, devenu "l'homme malade" de l'Europe.

Paris, Bruxelles et même Berlin ont déjà donné des signes d'un possible assouplissement, au moins dans les délais, du mémorandum, le plan de rigueur négocié avec les prêteurs internationaux en contrepartie de l'aide financière

"Nous continuerons à soutenir la Grèce en tant que membre de la famille de l'UE et de la zone euro" ont déclaré en commun les présidents de l'UE Herman Van Rompuy et de la Commission José Manuel Barroso, en marge du sommet du G20, à Los Cabos, au Mexique.

Les marchés financiers ont accueilli avec beaucoup de prudence le vote des Grecs, craignant seulement un répit. La Bourse d'Athènes a bondi à l'ouverture jusqu'à 6,9 % dans les premiers échanges.

La ND l'a emporté avec 29,66% des voix, s'adjugant 129 sièges sur 300 au parlement, suivi par le Syriza, à 26,89 % et 71 sièges, et le Pasok socialiste, selon les résultats officiels.

"Un verdict en forme de soupir de soulagement", titrait le quotidien de centre droit Kathimerini, alors que Ta Néa, au centre gauche, exigeait à la une "Un gouvernement, tout de suite"!.

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