Faible potentiel en Europe

Publié le 28/01/2011 à 14:18, mis à jour le 16/10/2013 à 07:49

Faible potentiel en Europe

Publié le 28/01/2011 à 14:18, mis à jour le 16/10/2013 à 07:49

Par François Normand

Le déclin démographique limitera à long terme la croissance du PIB à 1,5 % par année.

Les exportateurs qui salivent déjà à l'idée d'augmenter leurs ventes en Europe avec le futur accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (UE) devront peut-être réduire leurs attentes.

Le marché des 27 pays de l'UE est vaste (500 millions d'habitants), toutefois, son potentiel de croissance économique à long terme est faible, selon Philippe d'Arvisenet, directeur de la recherche économique de la banque française BNP Paribas.

«Au cours des 10 prochaines années, la croissance moyenne de l'Union européenne avoisinera plus ou moins 1,5 %», a déclaré l'économiste, en marge d'un discours prononcé le 18 janvier à Montréal, devant la Chambre de commerce française au Canada.

Le grand responsable : le déclin démographique du vieux continent. Hormis de rares pays comme la France, la population des membres de l'UE diminue, notamment en Allemagne, en Italie et en Espagne. Or, en raison des gains de productivité, la croissance de la population est l'un des deux éléments clés contribuant à la progression du PIB.

Les États-Unis ont toujours une croissance démographique plus élevée, ce qui explique pourquoi la croissance du PIB y est généralement supérieure à celle de l'Union européenne.

Toutefois, selon Philippe d'Arvisenet, le potentiel de l'économie américaine est aujourd'hui moins élevé qu'avant la crise financière, et ce, en raison du chômage élevé et de l'endettement des Américains.

«Je ne vois pas de croissance annuelle de 4 % pendant les prochaines années», dit-il, en expliquant que la vitesse de croisière de l'économie se situe désormais à 2,5 %.

De 1990 à 2000, en moyenne, l'économie américaine a progressé à un rythme annuel de 3,9 %, selon les données du U.S. Department of Commerce.

 

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