Élargissez vos horizons quand vous choisissez vos placements REER

Publié le 02/02/2015 à 08:55

Élargissez vos horizons quand vous choisissez vos placements REER

Publié le 02/02/2015 à 08:55

L'élimination de la règle sur le contenu étranger le 23 février 2005 fut une grande nouvelle pour les investisseurs canadiens détenteurs de régimes de retraite à imposition différée. Cela signifiait que les investisseurs particuliers et institutionnels n'avaient plus besoin de concentrer leurs placements de retraite dans des titres canadiens, et que leurs comptes à imposition différée pouvaient désormais consister en actifs non canadiens s'ils le souhaitaient.

On s'attendait à ce que l'élimination de la règle sur le contenu étranger amène les investisseurs à augmenter significativement leurs placements dans les titres étrangers. Toutefois, ce changement ne s'est pas produit. Plus de dix ans après l'abrogation de cette règle, la plupart des actifs placés dans des régimes de retraite à imposition différée sont toujours fortement investis dans des titres canadiens.

Il relève d'une étude mondiale sur la répartition d'actifs menée par Towers Watson que la participation moyenne aux actions canadiennes d'un régime institutionnel canadien de pension par rapport au nombre total d'actions était de 30 % en 2013. Bien que ce chiffre représente une baisse considérable par rapport aux 60 % de 2002, il représente néanmoins une surpondération majeure aux marchés boursiers locaux. Du côté des particuliers, chez ceux qui ont accès à un plan d'épargne-retraite de leur employeur et qui ont choisi d'investir dans un des fonds préemballés à échéancier ou à risque cible, les deux étant des options de placement populaires pour les REER collectifs, l'affectation moyenne aux actions canadiennes est d'environ 36 %.

Ces chiffres montrent que bien que les investisseurs canadiens, particuliers aussi bien qu'institutionnels, aillent chercher des occasions de placement à l'extérieur du Canada, leurs portefeuilles comportent encore une surpondération importante au marché boursier canadien. Malgré la présence de certaines occasions de placement excellentes au Canada, les investisseurs canadiens pourraient vraiment profiter d'une diversification de leur portefeuille à l'étranger.

La répartition d'actifs pour les comptes enregistrés ne devrait pas se faire en vase clos, puisqu'un REER ne représente qu'une partie du plan général de placement d'un investisseur. Le processus qui consiste à déterminer quels actifs devraient être détenus dans quels types de comptes pourrait avoir un énorme impact sur le rendement global d'un portefeuille. En règle générale, on détient les actifs qui ont un traitement fiscal moins favorable (revenu fixe) dans un compte non imposable ou enregistré et ceux qui bénéficient d'un traitement fiscal favorable (actions) dans des comptes imposables. Toutefois, les actions étrangères ne jouissent pas du même traitement que les actions canadiennes. De plus, les retraits fiscaux à la source pour les fonds d'actions étrangers varient selon la structure du fonds.

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