«Il faut mobiliser les différents acteurs en entrepreneuriat.» -Alain Aubut, nouveau patron de la CCIQ

Publié le 05/01/2015 à 12:16

«Il faut mobiliser les différents acteurs en entrepreneuriat.» -Alain Aubut, nouveau patron de la CCIQ

Publié le 05/01/2015 à 12:16

Alain Aubut, nouveau président de La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ)

La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) amorcera 2015 avec un nouveau président. Alain Aubut, ancien directeur de la Fondation de l’Entrepreneurship, succède à Alain Kirouac à la CCIQ et il entend se poser en rassembleur pour mobiliser les forces de la capitale vers la stimulation et le développement de l’entrepreneuriat. Entrevue.

Les Affaires: Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce nouveau mandat à la tête de la CCIQ?

Alain Aubut: J’ai un profil entrepreneurial. J’ai un parcours en lien avec l'aide et la stimulation du développement entrepreneurial au Québec. Je suis arrivé à la Fondation de l’entrepreneurship par le mentorat, comme vice-présicent du mentorat, puis comme PDG. C’était toujours la même flamme qui m’allumait. J’ai passé cinq ans et demi à la Fondation et je pense avoir accompli de bonnes choses. On a un nouveau président de conseil d’administration, Charles Sirois, qui est extraordinaire. Je sentais le moment opportun de passer le flambeau. À la CCIQ, il y a de beaux défis et des enjeux importants. J’ai eu la chance dans ma carrière de côtoyer beaucoup de chambres de commerce européennes, qui jouent un rôle stratégique et qui agissent directement pour les gens d’affaires et les entrepreneurs. Au Québec, je trouve que les chambres de commerce sont beaucoup orientées sur les réseaux d’affaires, mais la CCIQ a pris un virage vers l’entrepreneuriat il y a quelques années. Dans le cap vers 2025, la vision est vraiment orientée sur le rôle d’une chambre de commerce sur le plan du développement entrepreneurial. Ça m’a parlé.

LA: Quelles sont les principales actions à poser pour rendre Québec plus entrepreneuriale?

AA: Il faut mobiliser les différents acteurs en entrepreneuriat. Il faut briser les silos et travailler ensemble pour la cause des entrepreneurs. Qui de mieux que la CCIQ, qui est la voix des entrepreneurs de Québec, pour agir en ce sens? La Chambre doit être un leader pour mobiliser les acteurs, pour avoir plus d’entrepreneurs. Et de meilleurs entrepreneurs. Les rendre plus performants en internationalisation, en innovation, en croissance, en transfert d’entreprises. On peut faire à Québec une mini Silicon Valley, pas juste en technologie, mais pour l’ensemble du milieu entrepreneurial. Il faut mobiliser les forces vers des projets communs, faire travailler les gens dans le même sens, qu’ils viennent du secteur public ou du privé.

LA: Vous insistez aussi sur la continuité de la chaîne entrepreneuriale. Il manque des maillons?

AA: Pour l’accompagnement des entrepreneurs, il y a beaucoup d’initiatives intéressantes, mais la chaîne doit être complémentaire. Une fois qu’on a posé telle action, que peut-on faire ensuite pour amener l’entrepreneur ailleurs? Par exemple, il y a des concours. Vous gagnez un prix, on en fait la promotion, mais que peut-on faire de plus pour aller plus loin une fois que vous êtes lauréat? Dans la majorité des cas, l’étincelle s’éteint parce qu’il n’y a pas de continuité. On a allumé une flamme, il faut trouver comment l’entretenir. La Chambre a un rôle à jouer pour informer les entrepreneurs des possibilités d’accompagnement qui existent, pour les référer à un moment précis de leur cheminement. Par exemple, avec la disparition du CLD, plusieurs entrepreneurs ne sauront où aller. La Chambre devrait les aider, déterminer comment les réorienter et les réaligner.

LA: Québec est-elle en retard dans l’internationalisation de ses entreprises?

AA: Quand on parle d’internationalisation, on ne parle pas juste d’exportation. On parle aussi de voir ce qui se fait ailleurs pour mieux positionner notre offre, tenir une veille concurrentielle. La chambre a un rôle à jouer pour que nos entreprises soient innovantes et soient capables de se démarquer dans un contexte de globalisation. La région de Québec se compare au reste de la province, et se dit ça va bien. Mais si on se compare avec le Canada, les États-Unis ou l'Europe, nous ne sommes pas si performants. Arrêtons de dire que tout va bien et essayons de voir ce qu’on peut faire pour pouvoir se comparer à ce qui se fait de mieux au monde. (NDLR : Les entreprises de Québec exportent une moins forte proportion de leurs ventes vers l’extérieur du Québec que le reste de la province. Quarante pour cent des entreprises de Québec exportent plus de la moitié de leurs ventes hors du Québec alors que cette proportion atteint 52% pour la province. Ce retard pourrait nuire à la croissance économique de la région, selon une étude de KPMG-Secor commandée par la CCIQ en 2013.)

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