Un des bureaux dans Le Hub Photo: Valérie Lesage
Au départ, Le Hub ne devait être qu’un moyen pour de petites entreprises de se payer des bureaux extraordinaires, dignes des grandes sociétés. Quelques mois plus tard, ces bureaux qui regroupent 12 entreprises au cœur du quartier Saint-Roch à Québec, sont devenus un outil de croissance, un carrefour de réseautage et, selon ses occupants, un «marché de la créativité».
«Tu entres ici et c’est comme si tu entrais à l’épicerie et que tu découvrais le comptoir de boucherie, la boulangerie, la section des fruits, les produits laitiers; bref tu as tout, mais en termes de créativité», illustre Jean-Michel Lebeau, président de Cortex Media, une entreprise en intelligence numérique.
Depuis qu’il s’est installé au Hub en novembre 2013, quand l’espace était encore en construction, le chiffre d’affaires de Cortex a plus que doublé et cette croissance, croit le président, est intimement liée aux synergies rendues possibles par le partage d’espaces communs par des entreprises dont l’expertise est complémentaire.
«L’objectif au début n’était que d’avoir un endroit magnifique. Je ne m’attendais pas à tant de collaborations et je ne croyais pas à un impact aussi important sur l’entreprise», souligne M. Lebeau.
Pour Squeeze Studio, spécialiste de l’animation, dont la plupart des clients sont étrangers, l’effet se fait sentir surtout sur la main d’œuvre.
«On est passés de 14 à 32 employés dans la dernière année et Le Hub nous aide beaucoup à recruter. C’est devenu une icône dans le quartier, les gens sont contents de pouvoir venir travailler ici», remarque le président Denis Doré, un ex d’Ubisoft.
L’effet wow est instantané quand on entre dans Le Hub. Grande cuisine anthracite, look post-industriel, ambiance de 5 à 7, terrasse sur le toit où les occupants se font même un barbecue en décembre! Les espaces sont vastes et ludiques. Chez les uns on apercevra un tremplin de skateboard et une balançoire, chez les autres, une trottinette. Chaque entreprise occupe un bureau selon ses besoins et toutes partagent les frais des espaces communs, au prorata des loyers individuels.
«Ça ne coûte pas plus cher que si on avait chacun nos toilettes, notre espace lunch et notre salle de conférence, mais c’est beaucoup mieux», sourit M. Doré.
Des conditions pour favoriser la collaboration
