René Vézina : Exit Governement Motors, revoici GM

Publié le 02/11/2010 à 06:36, mis à jour le 02/11/2010 à 07:15

René Vézina : Exit Governement Motors, revoici GM

Publié le 02/11/2010 à 06:36, mis à jour le 02/11/2010 à 07:15

Blogue.

En ce mardi 2 novembre, tous les yeux vont être tournés vers les Etats-Unis où les Américains, paraît-il, s’apprêtent à désavouer l’administration Obama.

Dommage, parce qu’en même temps, on va assister à un heureux dénouement de l’une des interventions les plus spectaculaires de sa présidence : la résurrection de GM sera confirmée avec l’annonce du prix des nouvelles actions émises pour son retour en bourse, vers la mi novembre.

Lazare GM ! À l’époque, on ne donnait pas cher de sa peau. Chrysler aussi était à l’agonie. Les gouvernements américains, canadiens et ontariens ont estimé que le risque de faillite était trop grand et que les conséquences en seraient trop dramatiques. Ils ont donc avancé des dizaines de milliards (G) de dollars, prenant au passage le contrôle de l’entreprise. Ensemble, ils sont venus à posséder près du trois quarts du capital de GM, renommée ironiquement Government Motors.

Les gouvernements d’Ottawa et de Toronto ont avancé à eux seuls un peu plus de 9 G $. Si les nouvelles actions sont émises à 25 $, ils en détiendront pour environ 2 G $. L’entente originale les oblige à vendre au moins 5 % de leur portefeuille chaque année. Dans les faits, ils vont en larguer un bon bloc dans les prochaine semaines tout en demeurant, avec Washington, encore propriétaires majoritaires, mais ça achève.

II est peu probable qu’ils récupèrent un jour l’entier de leur mise. En étant bien chanceux, à supposer que la nouvelle GM connaisse un succès fulgurant et que l’action double au moins de valeur, peut-être la moitié ?

PLUS : GM en bourse : bouclez bien votre ceinture !

Sauf que le scénario de faillite aurait eu de graves répercussions. Il y aurait eu d’autres banqueroutes, en cascade. Un pan entier de l'économie nord-américaine se serait effondré. On a estimé qu'il fallait à tout prix agir, malgré l'énormité de la acture. Dans le fond, on ne saura jamais.

Mais que GM revienne sur pied, avec –on l’espère- de bonnes résolutions et des produits de meilleure qualité, c’est en soi une nouvelle revigorante.

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