Main-d’œuvre : la formation des immigrants sera cruciale

Publié le 19/01/2016 à 14:16

Comment pourra-t-on combler les besoins en main-d’œuvre des entreprises dans la grande région de Montréal ?

Pour répondre à cette question, il faut commencer par dresser le portrait de l’emploi dans les prochaines années. C’est la tâche qu’a entreprise le Conseil emploi métropole (CEM).

L’importance de l’immigration

Premier constat : entre 2013 et 2017, 330 000 emplois seront à pourvoir, dont plus des deux tiers à la suite de départs à la retraite.

L’emploi sera en croissance de 0,9 % par année, soit une création d’environ 20 000 postes par année, indique le CEM

Deuxième constat : de 2013 à 2022, selon les données d’Emploi Québec, l’offre de main-d’œuvre sera principalement composée de jeunes et d’immigrants.

Au sein de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, l’immigration internationale sera le principal moteur de la croissance démographique d’ici 2031, rapporte la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Ainsi, selon le CEM, 18 % de l’offre de main-d’œuvre au Québec au cours des années 2013-2022 proviendra de l’immigration.

Adapter la formation plus rapidement

Dans ce contexte, l’adéquation entre la formation et l’emploi sera primordiale, indique François Bédard, économiste au Conseil emploi métropole.

« Comment peut-on rester concurrentiels ? En améliorant notre temps de réaction », dit-il.

Il faut que l’information circule de façon plus fluide entre les entreprises et les institutions de formation, afin d’adapter plus rapidement la formation aux besoins du marché.

Cette recommandation s’inscrit dans une série que propose le CEM. Selon M. Bédard, il est essentiel que l’on soutienne l’approche partenariale dans toute la région de Montréal. C’est ainsi que l’on pourra créer des actions structurantes et faire circuler l’information stratégique requise.

L’avenir de l’emploi, par secteur

À l’heure actuelle, on dénombre 2 040 900 emplois dans la RMR de Montréal, soit la moitié des emplois au Québec.

Le secteur des services continue de jouer un rôle de moteur dans l’économie régionale, selon la plus récente Enquête sur la population active de Statistique Canada. En 2015, ce secteur comptait 35 700 d’emplois de plus qu’en 2014.

À l’opposé, le secteur manufacturier a perdu des plumes. En 2004 et 2013, l’emploi manufacturier a chuté de 25 %. Sa part de l’emploi total dans la région est tombée de 16,5 % à 11,1 %.

Pas de pénurie, mais des postes difficiles à combler

Si le CEM ne craint pas de pénurie de la main-d’œuvre généralisée dans la région métropolitaine et prévoit même une baisse du chômage d’ici 2017, il n’en demeure pas moins que certains postes seront plus difficiles à combler. Environ 20 % des postes seraient ainsi considérés comme des « postes à recrutement difficile ».

Les emplois techniques seraient ainsi difficiles à combler dans 21,1 % des cas, selon une enquête réalisée en 2012 par Emploi Québec. Pour les postes de professionnels, cette proportion atteint 20,3 % ; pour les gestionnaires, elle est de 17,3 %.

Le CEM a réalisé des diagnostics pour les principaux secteurs industriels de la région. Il a trouvé, par exemple, que le secteur des technologies de l’information et des communications manque de spécialistes ayant des compétences pointues liées aux nouvelles tendances technologiques.

Une solution ? La collaboration

Ce portrait de l’emploi, jumelé au constat que l’environnement d’affaires montréalais est en pleine évolution, appelle à la mise en place de solutions.

« Il faut que tout le monde travaille dans une optique partenariale, conclut François Bédard, qui est optimiste quant à l’avenir de l’emploi dans la région de Montréal. Il faut que les gens travaillent ensemble ! »

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