Pratt & Whitney : un exemple de collaboration participative

Publié le 29/01/2016 à 13:14

Une collaboration active entre les institutions d’enseignement et les entreprises est essentielle pour former une main-d’œuvre qualifiée et adaptée aux nouveaux besoins du marché du travail.

Quelle forme cette collaboration peut-elle prendre ?

Le leader de l’aérospatiale Pratt & Whitney Canada (P&WC) est un exemple concret d’entreprise qui a su mettre en place plusieurs collaborations actives et fructueuses avec des institutions d’enseignement reconnues afin de développer et de parfaire les compétences d’une main-d’œuvre hautement spécialisée.

« Au cours des dernières décennies, le monde manufacturier a subi de nombreuses transformations technologiques », souligne Claude Picard, directeur, Organisation du travail et formation chez P&WC.

« Aujourd’hui, nous implantons ce qu’on appelle des centres de fabrication avancée, qui utilisent notamment de nouvelles technologies de coupe, de la robotisation et des nouveaux procédés de fabrication . Cela exige de nouvelles compétences de la part de nos employés, puisque nous travaillons maintenant avec de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux, qui sont plus complexes à usiner. » Les tâches des employés sont donc différentes et plus variées.

Les écoles techniques, un avantage pour Montréal

Pour former sa main-d’œuvre, Pratt & Whitney Canada a mis en place plusieurs collaborations avec des établissements d’enseignement de la région montréalaise, dont l’École nationale d’aérotechnique (ENA), située à St-Hubert, et l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (EMAM). L’entreprise travaille également en étroite collaboration avec quelque 20 universités afin de mettre au point de nouvelles technologies et de nouveaux procédés. Jusqu’à présent, des centaines d’étudiants ont pris part à plus de 600 projets pour P&WC.

« C’est un réel avantage pour notre entreprise et pour la région de Montréal d’avoir accès à deux écoles techniques spécialisées en aérospatiale ainsi qu’à des universités spécialisées dans plusieurs sphères du génie. En plus d’intégrer les étudiants à différents projets en cours dans nos usines, nous travaillons de concert avec ces institutions et avec les professeurs pour développer des programmes de formation adaptés à notre réalité et à nos besoins futurs, explique M. Picard. »

Profitables pour tout le monde

Chez Pratt & Whitney Canada, cette collaboration avec les écoles et les universités s’effectue sur deux volets : il y a les stages en entreprise offerts aux étudiants et la formation donnée aux employés.

Les stages en milieu de travail sont une belle occasion de mettre en pratique les apprentissages dans le métier ou la profession choisis, car ils donnent la chance aux étudiants de démontrer leurs compétences, tout en nous fournissant une vision nouvelle sur nos procédés, rapporte Claude Picard. « Nous considérons que c’est une de nos responsabilités de donneurs d’ordre que d’accueillir des étudiants et de contribuer à leur développement professionnel. »

Quant aux professeurs, la formation en entreprise leur donne la possibilité de rester à jour et de développer leurs connaissances avec les nouvelles technologies, ce dont ils peuvent ensuite faire profiter leurs étudiants.

L’entreprise collabore aussi avec le Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale (CAMAQ) et Aéro Montréal. Auprès de ces organismes, Pratt & Whitney communique les besoins de formation de l’industrie, afin d’adapter les programmes de formation à la réalité de l’industrie.

Les clés de la réussite

Qu’est-ce qui explique le succès des collaborations auxquelles participe Pratt & Whitney Canada ?

Selon Claude Picard, il est important que l’entreprise s’engage pleinement dans le processus. Ainsi, P&WC organise chaque année un forum avec les différents intervenants en formation.

« Nous partageons notre vision et c’est plus facile pour eux de comprendre nos besoins », explique Claude Picard.

« Pratt & Whitney Canada est un bon exemple d’entreprise qui crée des collaborations durables avec les institutions d’enseignement, ajoute Geneviève Dalcourt, conseillère en formation au service aux entreprises de l’École nationale d’aérotechnique (ENA), à Saint-Hubert. La clé du succès de ce type de collaboration, c’est de bien comprendre la réalité mutuelle, ajoute-t-elle. Il faut établir une relation à long terme et bien comprendre la réalité de P&WC, de s’imprégner dans l’entreprise, d’aller la visiter, de parler avec les gens, de comprendre la raison d’être de l’entreprise et ses problématiques. »

Une compréhension mutuelle signifie que l’entreprise doit aussi comprendre comment fonctionne le service aux entreprises de l’institution d’enseignement, poursuit Mme Dalcourt.

L’entreprise profite de l’expertise technique et pédagogique des professeurs et, en retour, ceux-ci apprennent au contact de ses équipes et technologies.

« La volonté que ça fonctionne »

La formation, c’est un investissement. Pour en tirer le maximum, malgré les inévitables impondérables, il faut mettre en place des processus appropriés et un réel climat de confiance.

« La clé, c’est d’avoir une belle relation, conclut Geneviève Dalcourt. Parce que derrière les collaborations, il y a des gens qui font preuve de leadership, qui s’engagent et qui démontrent la volonté pour que ça fonctionne. »

Pour en savoir plus : http://www.ccmm.qc.ca/fr/fs_competences_futur_0216/

À la une

Bourse: d'excellents rendements grâce aux «5 magnifiques»

BALADO. Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet et Meta Platforms ont généré 40% des gains du S&P 500 au premier trimestre.

La moitié des Canadiens soutiennent l’interdiction de TikTok, selon un sondage

Il y a 49 minutes | La Presse Canadienne

Le Canada a ordonné son propre examen de la sécurité nationale au sujet du réseau social TikTok.

La Banque Royale du Canada confirme qu’elle a fait l’acquisition de HSBC

En vertu de cette transaction, 4500 employés de HSBC Canada migreront vers RBC.