Alphacasting à la conquête de l'espace

Publié le 11/12/2012 à 13:23, mis à jour le 11/12/2012 à 14:39

Alphacasting à la conquête de l'espace

Publié le 11/12/2012 à 13:23, mis à jour le 11/12/2012 à 14:39

«Nous passons du secteur de la métallurgie à celui de l'aéronautique », dit Steven Kennerknecht, directeur général d'Alphacasting.

Steven Kennerknecht revient tout juste de France. Le directeur général d'Alphacasting confirme sa collaboration avec Thales, géant français de l'électronique dans l'aérospatiale.

La fonderie de l'arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, exécutera le moulage de pièces pour les panneaux solaires et les structures de titanium destinés aux satellites.

Ce contrat est l'aboutissement d'un virage entamé il y a deux ans, alors qu'Alphacasting prenait la décision de délaisser – tranquillement, mais sûrement – ses activités traditionnelles de fonderie pour développer un nouveau créneau: le moulage de pièces de précision constituées de métaux ferreux, non ferreux et exotiques tel que le titane, l'inconel, le cobalt.

Une importante transition que Steven Kennerknecht résume de la façon suivante: «Nous passons du secteur de la métallurgie à celui de l'aéronautique.»

Si ses activités restent lié au secteur de la métallurgie, les méthodes utilisées, elles, diffèrent. «On ne confectionne pas les pièces d'un satellite de la même façon qu'on assure le moulage de pièces métalliques traditionnelles», résume Steven Kennerknecht.

Le choix de l'hyperspécialisation s'est imposé de lui-même. «Nos activités traditionnelles de fonderie ont été déplacées vers l'Asie dans des pays comme la Chine, l'Inde et Taïwan», constate Steven Kennerknecht.

Pour rester compétitif, Alphacasting n'a eu d'autre choix que de miser sur le moulage de pièces de haute précision. Une stratégie qui semble fonctionner.

Le chiffre d'affaires de cette entreprise, créé en 1991, oscille maintenant entre 12 et 13 millions de dollars. Il devrait dépasser 15 millions de dollars d'ici trois ans. À noter: environ 45% de ses activités sont destinés à l'étranger.

Les mots d'ordre de la fonderie: innovation et recherches et développement. La fonderie de Montréal a été agrandie et dispose maintenant de 54 000 pieds carrés, dont 40% sous température contrôlée.

Les équipements y sont à la fine pointe de la technologie: injecteurs de cire automatisés, chambre de moulage robotisée, fours à haute température programmée, four à traitement thermique pour l’aluminium.

Alphacasting maîtriserait aujourd'hui le moulage de plus de 120 types d'alliages différents, dont l'aluminium, l'acier, le nickel, et le bronze.

L'entreprise peut aussi compter sur un procédé qu'elle a récemment développé: le Koolcast. Celui-ci permet de renforcer de 35% les alliages d'aluminium utilisé dans les avions. Un procédé qui permet de réduire le poids des composantes et du coup la consommation de carburant et les émissions de CO2.

Un atout pour l'entreprise qui a su se tailler une place au sein du secteur aéronautique. Alphacasting a assuré le moulage de composantes utilisées dans le système de frein d'appareil tel que le B787 de Boeing et le A350 de Airbus. Le géant québécois du secteur, Bombardier, représente 10% du total des ventes de l'entreprise.

À la demande de ses clients, Alphacasting doit mouler des pièces toujours plus complexes. «Nous allons jusqu'à assurer la finition afin qu'elle soit prête pour l'assemblage», dit Steven Kennerknecht.

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