L'immobilier commercial, le b.a.-ba du courtage


Édition du 25 Mai 2022

L'immobilier commercial, le b.a.-ba du courtage


Édition du 25 Mai 2022

Par Claudine Hébert

Les courtiers font gagner du temps aux propriétaires d'immeubles, ainsi qu'aux locataires. (Photo: 123RF)

IMMOBILIER COMMERCIAL. Pourquoi tant de propriétaires d’immeubles confient-ils la responsabilité de leurs espaces commerciaux à une agence de courtage? «Parce qu’on leur fait sauver énormément de temps, ainsi qu’aux locataires», répond d’emblée David Cervantes, premier vice-président à l’agence CBRE.

Les équipes de courtage détiennent effectivement une solide connaissance du marché immobilier commercial. «Nous procédons régulièrement à des sondages et à des analyses auprès de nos clients, ce qui nous permet d’être constamment à l’affût de ce qui se passe au sein de nos marchés. Sans compter que nous lisons des centaines d’articles sur l’actualité immobilière qui nous permettent de bien aiguiller les propriétaires et les locataires en matière de tendances», énumère le courtier David Cervantes.

Dans certains cas, ces collectes de données se traduisent par la création d’outils. Le nouvel indice Vitalité, lancé par l’agence Avison Young en septembre dernier, en est un exemple. «Grâce à des données comptabilisées depuis mars 2020, cet indice permet de mesurer l’affluence piétonnière dans plus d’une vingtaine de villes nord-américaines, dont Montréal, Toronto, Ottawa et Vancouver», indique Jean Laurin, président et directeur général d’Avison Young. À l’aide de cet outil, son agence souhaite aider les chefs d’entreprise à prendre des décisions selon des données en temps réel, ainsi qu’à bien comprendre les principales tendances des marchés et des autres organisations, précise-t-il.

Généralement, lorsqu’un courtier est approché par un locataire en quête d’un nouvel espace, il organise trois visites d’immeubles présélectionnés qui répondent aux critères de recherche de son client. «À l’instar d’une maison, le locataire aime ou n’aime pas dès le premier coup d’œil», constate Yvan Héroux, vice-président à NAI Terramont Commercial.

«Si les clients n’aiment pas les lieux, nous leur demandons de poursuivre la rencontre jusqu’à la fin, par délicatesse à l’endroit du propriétaire — ou de son représentant — qui s’est déplacé pour la visite, dit-il. Habituellement, nous suggérons d’accorder au moins une quinzaine de minutes pour chaque 10 000 pieds carrés de superficie.»

Qui paye pour le travail des courtiers? Ce sont, a priori, les propriétaires d’immeubles, indique David Cervantes. Depuis une quarantaine d’années, les honoraires n’ont presque pas changé, relève-t-il. Ainsi, pour des baux de cinq ans, les propriétaires versent en général à l’agence de courtage 4% de la valeur totale de la transaction. «Si le bail s’étend sur 10 années et plus, les honoraires sont fixés à 3,25% de la valeur de l’entente», précise-t-il.

Des honoraires mérités, tient à assurer David Cervantes. «Particulièrement dans le contexte actuel, alors que le courtier doit parvenir à rallier des propriétaires et des locataires dont les attentes n’ont jamais été aussi distinctes.»

Évidemment, conclut le courtier, ces montants sont ultimement refilés aux locataires par leurs loyers.

 


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