L'iPad, un bien ou un mal?

Publié le 20/09/2011 à 09:29, mis à jour le 01/11/2011 à 16:19

L'iPad, un bien ou un mal?

Publié le 20/09/2011 à 09:29, mis à jour le 01/11/2011 à 16:19

Par Olivier Schmouker

On peut même aller plus loin en ce sens, en affirmant que les nouvelles technologies changent le rapport que nous avons avec nous-mêmes. C’est comme si notre frénésie technologique visait à nous éviter de nous retrouver seul un moment avec nous-mêmes. C’est comme si nous voulions nous évader de nous-mêmes, de notre petite bulle, de notre intimité. Pourquoi? Peut-être de peur – qui sait? – de découvrir la vacuité en nous… «Nous perdons peu à peu de vue la dimension bienfaitrice de la solitude», m’a dit Mme Turkle.

Au bureau, l’une des traductions les plus évidentes de ce nouveau phénomène est ce qu’on appelle le multi-tâches, à savoir cette manie envahissante de vouloir faire plein de choses en même temps, croyant être de la sorte plus productif. Répondre à ses courriels sur son BlackBerry, consulter les nouvelles de l’heure sur son iPad, répondre au téléphone avec son oreillette, tout en songeant simultanément au rapport que l’on doit rendre imérativement le soir-même… Ça vous rappelle quelque chose? Eh oui, c’est devenu notre quotidien, même si nous savons fort bien qu’agir ainsi ne nous mène qu’à bâcler le travail.

«De nombreuses études montrent que le multi-tâches nuit plus qu’autre chose à la performance individuelle. Le hic? C’est que notre vie au bureau est organisée en fonction de l’équipement électronique : on peut faire plus de choses et plus vite, ce qui nous pousse à faire plein de choses en même temps», a-t-elle dit. Comment contrer cela? En arrêtant de confondre vitesse et précipitation. «Il faudrait tout d’abord réaliser que le multi-tâches est une nuisance, et ensuite forcer le changement des mauvaises habitudes de travail qui ont été prises, en empêchant, par exemple, le personnel d’avoir accès à différents gadgets électroniques au même moment. Il faut viser l’uni-tâche!», a-t-elle suggéré.

Plus facile à dire qu’à faire. Qui aujourd’hui va accepter de laisser son BlackBerry dans un tiroir fermé toute une matinée, le temps de travailler à fond sur un dossier important? Ou son iPad, le temps d’une réunion? C’est pourquoi Mme Turkle préconise une politique des petits pas, pour ne brusquer personne : ne pas se servir de son cellulaire lors d’un dîner, prendre le temps de parler avec des collègues dans le couloir, couper la radio et le téléphone quand on conduit, etc. En se mettant davantage en contact avec les autres, on parviendra à minimiser l’importance attachée aux gadgets électroniques. Tel est le secret, d’après la professeure du MIT.

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