Bien armé pour résister aux turbulences?

Publié le 31/10/2011 à 08:00, mis à jour le 31/10/2011 à 08:12

Bien armé pour résister aux turbulences?

Publié le 31/10/2011 à 08:00, mis à jour le 31/10/2011 à 08:12

D’autres avenues

En revanche, certaines sociétés publiques ont peu de moyens. Face à l’adversité, leurs dirigeants doivent donc non seulement identifier des moyens de créer de la valeur, mais aussi trouver des façons de tout financer…

Or, quand le titre est déprimé, émettre des actions n’est pas une solution avantageuse. Groupe Pages Jaunes en est un bon exemple. Pour lever 100 millions $, l’entreprise aurait émis 15 millions d’actions en novembre 2010. Maintenant, elle doit en vendre plus de 250 millions...

Pour éviter de trop diluer le pouvoir des actionnaires, certains dirigeants vont préférer faire appel à leur banquier. Mais s’il se montre frileux, leur projet pourrait en souffrir. « Ils ne doivent cependant pas se décourager, pense Pierre Comtois. Ils doivent plutôt communiquer avec lui avec plus de transparence, le considérer comme un vrai partenaire et le tenir informé de leurs projets, leurs résultats, ainsi que leurs échecs. » Un dialogue permanent peut paver la voie au crédit.

« Si le banquier se fait tirer l’oreille, les entreprises qui ont des inventaires peuvent les mettre en garantie pour obtenir un prêt, souligne Claude Dalphond. Les comptes à recevoir peuvent également servir de garantie. »

Si malgré tout le banquier ne veut rien entendre, les PDG ont encore des options. Ils peuvent, par exemple, cogner à la porte des pompiers, tels Investissement Québec, Développement économique Canada ou Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, qui accordent des prêts. Ou encore, ils peuvent émettre des obligations.

Les dirigeants peuvent aussi faire payer les clients plus rapidement et retarder le paiement de leurs fournisseurs. Ils peuvent même compresser les coûts.

Si toutes ces avenues ont été épuisées et que les liquidités manquent toujours, l’entreprise cotée devra envisager de vendre des « actifs ». Dans certains cas, cette décision n’en sera pas une de dernier recours. « Des dirigeants pourraient très bien réaliser qu’ils créent davantage de valeur en se concentrant sur leur activité principale et, du coup, décider de vendre le reste, dit Pierre Comtois. C’est ce qui s’est produit avec BCE à la fin des années 90 et au début des années 2000. L’entreprise a alors largué Teleglobe, ses actifs immobiliers, etc., pour se recentrer sur la téléphonie. »

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