Dans les coulisses du lancement de la Micra


Édition du 15 Mars 2014

Dans les coulisses du lancement de la Micra


Édition du 15 Mars 2014

3 Un modèle adapté au marché canadien

Une des particularités de la Nissan Micra : elle est basée sur une structure européenne et mondiale, dont les critères ne répondent pas nécessairement aux goûts et besoins des Canadiens.

C'est là qu'intervient le directeur de la planification des produits, Tim Franklin. En s'appuyant sur les recherches marketing et sur sa connaissance du marché au pays, il proposera des changements à la voiture pour qu'elle réponde mieux aux goûts des acheteurs canadiens.

Par exemple, la Micra canadienne sera dotée d'un moteur à quatre cylindres, en opposition à la version à trois cylindres offerte en Europe. Ce n'est là qu'un seul des multiples changements exigés par l'équipe du Canada.

«Puisque nous sommes les premiers en Amérique à vouloir la Micra, disons que nos exigences ont été bien accueillies. En fait, au fil des mois, nous avons travaillé avec les ingénieurs pour créer de nouvelles fonctionnalités à la voiture qui, depuis, ont trouvé leur place aussi sur les versions européennes», explique-t-il.

Pour ce faire, Tim Franklin a dû faire de nombreux allers-retours entre le Japon, le Canada et les États-Unis. Il a dû prouver la rentabilité des changements exigés.

C'est en mettant à l'épreuve la Micra au Canada que l'on a pu évaluer ses forces et ses faiblesses, et proposer des modifications. Ainsi, quelques prototypes ont parcouru plus de 25 000 kilomètres sur les routes canadiennes avant de recevoir l'approbation finale.

Parmi les nouveautés conçues spécifiquement pour le modèle canadien, mentionnons la présence de barres de torsion à l'avant et à l'arrière, «une innovation rendue nécessaire par la qualité douteuse des routes québécoises», a précisé le représentant de Nissan.

On a aussi rendu le châssis plus dynamique, modifié les suspensions, changé les sièges d'origine et utilisé d'autres pneus, notamment pour proposer des dimensions plus faciles à gérer lors de l'installation de pneus d'hiver. «C'est simple, il faut créer une voiture qui satisfait le marché canadien. Nous sommes conscients qu'il s'agit d'une voiture peu coûteuse, mais nous voulons qu'elle réponde aux exigences, tout en offrant une valeur maximale.»

Créer un choc

C'est aussi à Tim Franklin et à son équipe que revient le dernier mot pour la toute dernière étape : le lancement et le dévoilement du prix. «Nous voulons créer un choc. Bien sûr, à moins de 10 000 $, la Micra est une version de base, mais elle reprend toutes les exigences qui ont été relevées au cours du processus. Quand les gens s'y assoiront, ils devront obtenir tout ce à quoi ils s'attendent, et c'est l'objectif que nos trois années de recherches devraient permettre d'atteindre», conclut-il.

La Nissan Micra fera son apparition sur les routes canadiennes en avril. La campagne de publicité, tournée majoritairement vers le Québec, bat déjà son plein.

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