Bourses: une semaine folle

Publié le 12/08/2011 à 09:42, mis à jour le 12/08/2011 à 16:45

Bourses: une semaine folle

Publié le 12/08/2011 à 09:42, mis à jour le 12/08/2011 à 16:45

Par AFP
Elles concernent d'abord la note AAA de la France, qui pourrait tomber à son tour. L'agence de notation Fitch monte au créneau pour démentir, Bercy assure qu'il n'y a "pas de risque de dégradation".

Rien n'y fait. Vers 16H00, c'est le sauve-qui-peut sur les marchés. Le Dow Jones perd plus de 3% comme Francfort, Paris s'enfonce de presque 5%.

Le retour de vacances anticipé du président Nicolas Sarkozy pour une réunion de crise rend l'ambiance encore plus électrique.

Les banques sont en ligne de mire et une plus particulièrement: le titre de la Société Générale est attaqué sur des rumeurs de faillite amplement relayées sur Internet.

L'ensemble des actions bancaires, tant européennes qu'américaines, paient très cher ces bruits. La Société Générale doit défendre sa santé financière, tout comme BNP Paribas ensuite.

Le constat de mercredi est calamiteux: -5,45% pour Paris, -3,05% pour Londres, -5,13% pour Francfort et plus de -4% pour Wall Street.

Ce n'est pas un krach boursier au sens strict (-10% sur une séance ou -20% sur une semaine), mais on n'en est pas loin.

A la réouverture des marchés jeudi, personne ne sait à quoi s'attendre. Les évolutions sont erratiques, les retournements multiples.

Au final, soutenues par l'annonce d'une rencontre mardi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et une timide amélioration des chiffres du chômage américain, les Bourses signent un vif rebond de 3% à 4%, selon les places.

Pour freiner les ravages des rumeurs, les autorités boursières de France, Italie, Espagne et Belgique décident, dans la nuit, d'interdire partiellement la pratique spéculative des ventes à découvert.

Gagnant de cette semaine folle, l'or, refuge d'excellence pour investisseurs nerveux, dépasse 1.800 dollars l'once, un record. De même, le franc suisse a touché des sommets, frôlant la parité avec l'euro.

Vendredi, la fébrilité restait à son comble. Des séances européennes ouvrant dans le rouge, basculant dans le vert en matinée, avançant vers une fin de semaine des plus incertaines.

Le week-end va-t-il permettre aux marchés de retrouver un peu de torpeur estivale ? Rien n'est moins sûr.

"Au vu de l'effritement de la confiance dans les dernières semaines, il est difficile de parier sur un rebond pérenne dans l'immédiat", estime Gary Evans, stratégiste chez HSBC.

"Il faudra plusieurs mois avant que la fumée de ces derniers jours ne se dissipe."

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