Bourses: Toronto malmenée par les ressources, New York par les technos

Publié le 24/03/2014 à 17:06

Bourses: Toronto malmenée par les ressources, New York par les technos

Publié le 24/03/2014 à 17:06

Par AFP

Les Bourses nord-américaines ont terminé en retrait lundi, minées par des indicateurs en demi-teinte sur l'économie mondiale et un accès de faiblesse du secteur des biotechnologies et de quelques valeurs stars de la place.

Toronto a été éprouvée par le secteur minier, un poids lourd s’il en est un, qui a nettement reculé. Des données témoignant d'une contraction du secteur manufacturier chinois et d'un ralentissement de l'expansion américaine ont fait mal aux titres des ressources naturelles.  L’indice S&P/TSX a lâché 57 points (-0,40%) pour clore à 14 278 points.

À New York, le Dow Jones Industrial Average a perdu 26,08 points, à 16 276,69 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 50,40 points à 4 226,38 points.

Le S&P 500 a reculé de 0,49% (-9,08 points) à 1 857,44 points.

"Les acteurs du marché commencent à devenir un peu nerveux face aux valorisations de quelques titres phares de la cote", a commenté Peter Coleman de ConvergEx Group.

"Cela a commencé vendredi en milieu de séance avec un recul très prononcé du secteur des biotechnologies qui a tiré vers le bas l'ensemble du Nasdaq", a-t-il observé.

"Cette baisse n'a pas été déclenchée par un événement spécifique. Il arrive parfois que certains investisseurs se penchent sur un secteur et se disent qu'il est temps d'engranger des profits car la valorisation des titres ou le ratio +cours sur bénéfice+ leur semble trop élevé, et ensuite c'est un peu le troupeau qui suit", a-t-il remarqué.

Dans le sillage du coup de mou des valeurs des biotechnologies, "certains ont sans doute regardé de plus près leur portefeuille et se sont intéressés aux titres à forte valorisation et en hausse depuis longtemps", a-t-il ajouté.

Des actions comme Netflix, Facebook ou Tesla ont ainsi perdu respectivement 6,67%, 4,67% et 3,81%.

Le marché a aussi été fragilisé par la publication d'indicateurs "pas terribles en Chine et aux Etats-Unis", a souligné Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

Selon le cabinet Markit, l'activité manufacturière aux Etats-Unis est en effet toujours en expansion en mars mais ralentit un peu par rapport à février.

En Chine, la situation apparaît plus préoccupante.

Selon un indicateur provisoire publié par la banque HSBC, la production manufacturière y a enregistré en mars sa plus forte contraction depuis huit mois, renforçant les inquiétudes sur la vigueur de la deuxième économie mondiale.

Les investisseurs restent par ailleurs sensibles à toute évolution de la situation en Ukraine.

Kiev a décidé lundi de retirer ses troupes de la péninsule de Crimée où l'essentiel de ses bases sont tombées en trois semaines d'occupation sous le contrôle de la Russie.

Pour sanctionner Moscou, les pays du G7 ont annoncé qu'ils ne se rendraient pas au sommet du G8 prévu à Sotchi en Russie en juin et ont prévenu qu'ils étaient prêts à renforcer les sanctions en cas d'escalade en Ukraine.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,733% contre 2,750% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,572% contre 3,609% à la précédente clôture.

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