Photo : Bloomberg
Décidément, les investisseurs ne savent plus où donner de la tête.
Les principaux indices à New York ont remonté la pente au point de revenir en territoire positif vers 13h30 vendredi, pendant que Toronto efface une bonne partie des pertes encaissées dans la première moitié de la journée. Mais pas au point de progresser au-dessus de son point de départ.
Plus tôt aujourd'hui, les indices piquaient du nez tous azimuts, le TSX lâchant même plus de 350 points, sous la barre des 11 000 points, au lendemain d'une séance pendant laquelle l'indice phare de Bay Street a chuté de 436 points, soit 3,4 % de sa valeur.
Du côté américain, la dégringolade hier allait de 4,3 % pour le Dow Jones, à 5,1 % pour le Nasdaq à forte concentration technologique.
Avant que les indices remontent cet après-midi, Wall Street se dirigeait vers sa pire semaine depuis novembre 2008.
À l'ouverture de la séance, les plus récentes données sur l'emploi aux États-Unis ont relancé Wall Street. Mais seulement pendant moins de 30 minutes.
Les indices sont aussitôt repartis en baisse, devant le poids des autres indicateurs économiques publiés depuis une semaine.
En juillet, 117 000 emplois non agricoles ont été créés aux États-Unis. Les économistes s'attendaient à la création de 85 000 emplois. Du côté du secteur privé, le pays de l'Oncle Sam a ajouté 154 000 postes, quand les économistes n'en attendaient que 113 000.
Le Dow Jones a encaissé une baisse neuf fois depuis les 11 dernières séances, alors que le S&P 500 a glissé pour une huitième fois en dix séances.
Au Canada le principal indice de la Bourse de Toronto est resté en territoire négatif depuis l'ouverture, devant les données décevantes publiées par Statistique Canada quant à la situation de l'emploi.
Le pays a enregistré la création d'un peu plus de 7 000 emplois le mois dernier, alors que les économistes en attendaient 15 000.
Aussi, Magna International encaisse l'un des plus important replis à Toronto, avec une perte de presque 9 %.
De son côté, Yellow Média continue de descendre, dévissant de 9,1 %, ou 10 cents, à 1 $. Hier, l'action a chuté de 43,3 %.
Parmi les trois secteurs les plus importants à Toronto – Services financiers, matériaux et énergie – le secteur de l'énergie est le plus affecté, trébuchant de 1,5 % pour l'instant. Le pétrole gagne 5 cents US à 86,75 $ US, mais avait reculé sous la barre des 85 $ US autour de midi en perdant presque 2 %$ US le baril.
Les secteurs des matériaux et des services financiers s'enlisent de 0,6 % chacun.
Vers 13h45, voici l'état de la situation à Toronto et New York :
- Le S&P/TSX glisse de 164 points, ou 1,3 %, à 12 216 points;
- Le S&P 500 monte de 5 points, ou 0,45%, à 1 205 points;
- Le Dow Jones gagne 93 points, ou 0,8 %, à 11 477 points;
- Le Nasdaq s'abaisse de 4 points, ou 0,15 %, à 2 553 points;
- Le baril de pétrole monte de 0,12 $ US, ou 0,15 %, à 86,75 $ US;
- L'once d'or se replie de 4,20 $ US, ou 0,25 %, à 1 654,80 $ US;
- Le dollar canadien recule de 0,22 cent US, ou 0,2 %, à 102,18 cents US.
Le niveau de volatilité a atteint des niveaux qui n'ont pas été connus depuis mai et juin 2010, après la marée noire dans le golfe du Mexique, les premiers épisodes de la crise de la dette souveraine en Europe et les spéculations entourant un possible plan d'intervention de la Réserve fédérale américaine (QE2). Vers 14h, l'indice VIX se retrouve à 32,15 points, dépassant les sommets de mars dernier, mais encore sous les pointes de 35, 40 et 45 points connus ponctuellement l'an dernier. Il a cependant atteint un sommet de 39,25 au courant de la séance.
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