Le Groupe TMX veut s’internationaliser

Publié le 22/11/2023 à 16:19

Le Groupe TMX veut s’internationaliser

Publié le 22/11/2023 à 16:19

Par Charles Poulin

La Bourse de croissance TSX est une expertise dont le Groupe TMX pourrait se servir pour attirer une nouvelle clientèle à l’extérieur du Canada. (Photo: 123RF)

Le Groupe TMX fera de l’internationalisation de ses produits et de ses expertises un «cheval de bataille» au cours des prochaines années, affirme le président et chef de la direction de la Bourse de Montréal, Luc Fortin.

Invité à discuter des marchés boursiers et de la place des produits dérivés dans une économie innovante à l’invitation du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), Luc Fortin avance que la Bourse de Montréal est «un joyau» de la croissance du Groupe TMX, propriétaire de la Bourse, et qu’il est possible d’exporter son expertise à travers la planète pour poursuivre sa croissance.

«Dans les marchés que j’ai le privilège de gérer, c’est plus de 50% d’activité qui vient de clients internationaux, explique-t-il. Nous devons donc être ouverts à internationaliser notre entreprise, et ce sera notre cheval de bataille pour les années à venir. Nous voulons voir comment nous pouvons internationaliser notre entreprise pour attirer une clientèle internationale avec des produits internationaux au Canada.»

 

Bourse de croissance

Il regarde notamment du côté de la Bourse de croissance TSX comme expertise dont le Groupe TMX pourrait se servir pour attirer une nouvelle clientèle à l’extérieur du Canada.

«Depuis les 20 dernières années, il y a plus de 700 petites sociétés qui ont gradué de la Bourse de croissance et font maintenant partie du TSX, remarque-t-il. Le Groupe TMX, chaque année, se classe parmi les trois premiers au monde en termes de nouvelles inscriptions. Ça, ce sont des sociétés qui veulent devenir publiques, des gens qui cherchent des capitaux à l’échelle planétaire. Et en matière de capacité à générer de l’accès aux capitaux, nous frappons beaucoup plus fort que ce que notre poids pourrait laisser supposer.»

Il croit donc que la Bourse de croissance un joyau et quelque chose que le Groupe TMX devrait chercher à en tirer parti.

«Ce modèle en est un avec lequel nous sommes capables d’attirer une clientèle internationale au Canada», ajoute-t-il.

 

Meilleur accès

u côté des produits dérivés, Luc Fortin indique que la Bourse de Montréal a déjà pris les devants, au cours des dernières années, pour les rendre plus accessibles aux investisseurs à l’extérieur du Canada.

«Ce qu’on a fait avec les produits dérivés, c’est d’abandonner notre perspective largement nord-américaine, avance-t-il. On avait des heures d’ouverture largement nord-américaines tandis que tous nos compétiteurs opéraient entre 23 et 24 heures par jour. Ce qu’on a fait ces dernières années, c’est de compléter le tour du fuseau horaire et nous sommes présentement ouverts 20,5 heures par jour pour être en mesure de mieux arrimer cette clientèle-là.»

États-Unis et technologie

Le président et chef de la direction de la Bourse de Montréal lorgne également une expansion du côté américain en raison d’une forte présence des institutions financières canadiennes et d’investisseurs.

«Nous avons une forte clientèle qui œuvre aux États-Unis, souligne-t-il. Donc, un des endroits où on risque d’avoir énormément de succès, c’est dans le marché américain. La majorité des banques canadiennes y ont une présence active, tout comme la majorité de nos fournisseurs de liquidités.»

Le modèle de Trayport, une société du Royaume-Uni acquise en 2017 et qui possède 80% de parts de marché de tout ce qui est négociation d’énergie et de produits de carbone en Europe, pourrait être utilisé pour percer différents marchés à travers le monde.

«C’est une plateforme vraiment innovatrice, et nous voulons l’emmener dans d’autres juridictions, indique-t-il. L’Asie a une forte demande pour une plateforme comme celle-là, il y a énormément d’occasions surtout au niveau des commodités. Elle pourrait de plus s’installer en Amérique du Nord, notamment en ce qui a trait aux produits de transition.»

La technologie a toujours été l’élément déclencheur de l’innovation pour le Groupe TMX, rappelle Luc Fortin. Dans son processus d’internationalisation, l’entreprise a l’intention de moderniser ses plateformes.

«On utilise déjà l’intelligence artificielle dans Alpha-X et Alpha-DRK, et ces plateformes qui vont jouer un rôle important dans la transformation technologique de TMX», conclut-il.

 

 

Abonnez-vous gratuitement aux infolettres de Les Affaires et suivez l’actualité économique et financière au Québec et à l’international, directement livrée dans votre boîte courriel.

Avec nos trois infolettres quotidiennes, envoyées le matin, le midi et le soir, restez au fait des soubresauts de la Bourse, des nouvelles du jour et retrouvez les billets d’opinion de nos experts invités qui soulèvent les enjeux qui préoccupent la communauté des affaires.

Sur le même sujet

Bourse: les gagnants et les perdants du 26 avril

Mis à jour le 26/04/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

26/04/2024 | Lesaffaires.com et Refinitiv

Voici les titres boursiers et rapports d'analystes qui ont retenu l'attention cette semaine.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.