(Photo: Bloomberg)

Les autorités canadiennes de la concurrence ont autorisé vendredi le rachat du laboratoire américain Hospira par son homologue Pfizer, à condition que ce dernier cède ses activités canadiennes liées à quatre produits pharmaceutiques, comme il s'y est engagé.

Pfizer va devoir céder ses actifs canadiens liés à deux solutions injectables stériles utilisées pour traiter divers types de leucémie et de tumeurs cancéreuses, ainsi qu'une troisième en voie de commercialisation par Hospira et destinée à traiter les infections fongiques invasives graves. Pfizer devra aussi se départir d'un médicament utilisé pour traiter certains cancers et les cas graves de psoriasis et d'arthrite, conformément à un accord dit de "consentement" conclu avec le Bureau canadien de la concurrence.

Le Bureau de la concurrence craignait que l'entité issue de la concentration, telle qu'elle avait été initialement notifiée, empêche ou diminue «sensiblement la concurrence pour ces quatre produits pharmaceutiques au Canada», a-t-il souligné dans un communiqué.

En vertu de l'accord, Pfizer devra «vendre ses éléments d'actif afférents aux produits commercialisés suivants: cytarabine injectable, épirubicine injectable et mothotrexate sous forme de comprimé oral et voriconazole injectable (produit en voie de commercialisation de Hospira)».

La cession de ces produits à des tierces parties devra également être approuvée par Bureau de la concurrence. 

Le rachat d'Hospira par Pfizer pour 17 milliards de dollars avait été annoncé en février avec l'espoir affiché par le géant pharmaceutique de contrer l'érosion de ses ventes, affectées par l'expiration de certains brevets et la concurrence des génériques. 

Le laboratoire Hospira est spécialisé dans la fabrication et la vente de produits injectables à l'hôpital.